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Eros d’argile et thanatos fusionnels

Fils aîné de la dynastie Miwa, célèbre famille de potiers dont l’histoire remonte à près de quatre siècles, Miwa Kyûsetsu XII bouleverse tout ce que nous connaissons de la céramique.

Information

  • @2009
  • 2.
  • \.€
  • E199
  • Zoui
  • 4français/japonais
  • }223 L - 297 H

Présentation
Mixa Kyûsetsu XII
Eros d’argile et thanatos fusionnels

Les « Argiles sculptées » de Miwa Kyûsetsu, descendant des Miwa, dynastie de grands potiers japonais, bouleversent tout ce que nous connaissons de la céramique.

Ses bols à thé et ses seaux à eau, nommés Instant de vie ou Première floraison, sont  loin de la poterie traditionnelle. Les lignes douces s’associent aux angles brisés,  la couleur laisse la place à de subtiles dégradés et à la terre brute.

La « révolution » Miwa Kyûsetsu a commencé à la fin des années 1960, lorsqu’il  présente L’Elégante Vie de Hanako, escarpin au talon incliné qui exalte la cambrure de ce symbole de féminité. En glacis blanc, parfois teinté de bois de rose, ils évoquent la fragilité et l’abandon et annoncent d’autres séries de sculptures, plus érotiques encore, jambes de femmes repliées et offertes, poitrines généreuses et épaules de soie. On ne saurait être plus explicite.

Certaines oeuvres sont plus mystérieuses, notamment l’ensemble de petits personnages isolés, bouddhas immaculés sur le chemin de l’éveil. Les jeux de matière – raffinement et sensualité du glacis, simplicité abrupte de l’argile -, et de lignes géométriques opposées rappelent les contrastes du monde.

Mais les créations les plus spectaculaires de Miwa Kyusetsu sont ses monumentales Tombes de l’Antiquité, où l’artiste met en scène son tombeau à venir et celui de son épouse, en noir et or. Objets symboliques, bouts de squelettes, masques… Comme si ce céramiste de 69 ans, après avoir sublimé Eros, était parvenu à regarder Thanatos en face dans une majestueuse célébration.