Episode VI

Didier Mencoboni
Episode VI

Un seul geste est répété pour exécuter chacune de ces toiles. Un seul pinceau pour tracer les lignes qui courent d’une oeuvre à l’autre. Chaque oeuvre de Didier Mencoboni a été patiemment couverte de fines lignes blanches verticales.

Ces lignes sont peintes sur un fond noir. Blanches et rectilignes au centre du tableau, elles deviennent de plus en plus ondoyantes vers les bords de la toile.

Dans l’exposition, ces tableaux autonomes se présentent selon un ordre de taille croissant, dans des formats toujours différents qui vont du carré de 10 x 10 cm au format de 140 x 140 cm.

Ces peintures forment une ligne d’horizon ouverte à tous les prolongements, du plus petit
au plus grand.

Dans les écarts entre les toiles, de nouvelles peintures sont toujours possibles, éléments virtuels d’une série au potentiel infini.

Sur une étagère est posé un ensemble de tableaux peints du même motif. L’ensemble forme une peinture douée de mobilité qui peut se recomposer à l’infini. Rien n’étant arrêté définitivement, l’oeuvre se prête à un renouvellement quotidien dans sa distribution.

Si le noir, le blanc et le gris dominent l’exposition, mettant ainsi l’accent sur la lumière, on y verra également un réseau de lignes multicolores appliqué sur un fond noir. Par des jeux chromatiques, par l’accumulation des lignes, la couleur semble douée de vitesse. Le regard se déplace sans cesse jusqu’à se perdre, dans la composition et dans les profondeurs d’une surface à la rectitude mouvante.

En intitulant cette exposition Episode VI, l’artiste a souhaité souligner la filiation entre les propositions passées et cette présentation qui constitue un nouvel épisode, une suite aux précédentes expositions à la galerie Eric Dupont : une exposition qui vient prolonger une histoire dont les tableaux sont les héros.

Simultanément, la galerie Catherine Putman présente un ensemble d’oeuvres sur papier où se retrouve, sur d’autres supports mais avec d’autres outils, la même volonté d’occuper le plan et l’espace.