Entropia

L’exposition « Entropia » rassemble les travaux de SMITH (Dorothée Smith), Art Orienté Objet (AOO) et Quimera Rosa, à l’occasion de la réouverture du centre d’art Transpalette, sur la friche culturelle l’Antre-peaux à Bourges.

« Entropia », un événement pluriel entre art et science

L’événement « Entropia » est à la fois une exposition et un projet qui se déroule en plusieurs séquences successives et qui mêle aux réalisations plastiques des conférences, performances et concerts. Au dialogue central entre les créations de Dorothée Smith, alias SMITH, du duo Art Orienté Objet et du laboratoire de recherche artistique Quimera Rosa s’ajoutent sur différentes périodes les interventions de nombreux autres artistes invités.

L’installation de SMITH présente les trois facettes de son projet TRAUM entamé en 2015 : la partie intitulée Le cas Y, qui prend la forme d’un ensemble de vidéos, photographies, sculptures et d’un livre, celle intitulée Le Paradoxe de V, qui est une performance chorégraphique en cours de création, et le film TRAUM. Ce projet transdisciplinaire poursuit l’exploration par SMITH de la question de l’identité en s’intéressant cette fois à la notion de plasticité destructrice. En créant une fiction qui guide l’ensemble du projet, SMITH propose une dissection psychologique qui est scientifiquement parfaitement plausible. Réalité et science-fiction se mêlent dans une œuvre qui interroge, à travers un drame particulier lié à la conquête spatiale, notre rapport au présent.

Art Orienté Objet, Smith,  Quimera Rosa: l’interrogation sur le vivant

L’installation et le film d’Art Orienté Objet, tandem artistique composé de Marion Laval-Jeantet et de Benoît Mangin, ont quant à eux pour sujet la limite de pus en plus mince qui séparent l’art et la science. Ils interrogent l’identité et le vivant et leur définition par la science contemporaine. L’installation L’Herbe Noire, réalisée en 2016, transmet une inquiétude palpable face aux utopies scientifiques. Une lumière noire projetée sur du verre radioactif en dévoile la phosphorescence naturelle et fait apparaître des plantes aux formes étranges, symboles des mutations que l’homme impose aujourd’hui au vivant. Le film Denksraum met en lumière la disparition d’une grande partie de la biodiversité terrestre.

Quimera Rosa est un laboratoire de recherche et d’expérimentation artistiques autour des notions d’identité, de corps et de technologie. L’exposition devient pendant deux semaines le lieu d’implantation de leur projet transdisciplinaire intitulé TransPlant : Green Is The New Red et qui a pour but de développer une hybridation entre le végétal, l’humain, l’animal et la machine. Ce projet de bio-art croise l’art, la philosophie, la biologie, l’écologie, la botanique, la physique, la médecine, la pharmacologie et l’électronique dans une perspective de remise en question de l’exception humaine et de déconstruction du corps.