Entre-deux, précipité

L’exposition « Entre-deux, précipité » à la galerie nantaise RDV est l’occasion d’un dialogue entre les œuvres de Pascale Rémita et Pierre Graizon. Les peintures de la première et les objets sculptures du second trouvent dans la notion de toucher un territoire commun.

Les peintures de Pascale Rémita montrent le pouvoir fictionnel des images

Les peintures de Pascale Rémita se nourrissent d’images glanées au quotidien. Selon une démarche d’appropriation et d’interprétation, elles sont sélectionnes en fonction de la force que l’artiste ressent en elles, indépendamment de ce qu’elles montrent objectivement. C’est cet intangible élément qui habite certaines images et qui les dote d’une capacité à tourner le regard du spectateur vers l’imaginaire, que Pascale Rémita tente de saisir dans ses peintures.

Les tableaux formant la série Sans titre, Les gestes, montrent des mains gantées dans diverses positions. L’une d’elle est placée en regard d’une vue de montagnes enneigées. Ainsi se télescopent sous le pinceau de Pascale Rémita des images a priori sans lien entre elles, incitant la pensée à se mouvoir par association d’idées, analogie et dérives. Les œuvres de Pascale Rémita animent le pouvoir fictionnel des images.

Les sculptures de Pierre Graizon interrogent l’identité et ses vecteurs

Les objets sculptures de Pierre Graizon explorent le sens que revêtent aujourd’hui les symboles et icônes constituant les moteurs et les vecteurs de l’identité humaine, à une époque où elles se fabriquent, se multiplient et se partagent exponentiellement. A travers ses sculptures aux allures de fétiches, l’artiste souligne combien cette identité est inconsistante et questionne notre rapport au statut social et à la représentation de soi.

L’exposition« Entre-deux, précipité » inaugure un nouveau cycle d’exposition de la galerie RDV qui verra à chaque fois un artiste installé dans le paysage de l’art contemporain inviter un artiste émergent pour instaurer un espace d’échange entre leurs œuvres respectives.