Hannaka
Entre ciel et terre
Le titre de l’exposition d’Hannaka à la galerie Depardieu, résume simplement la place de l’homme dans l’univers: «Entre ciel et terre». Par la photographie surtout mais aussi par la poésie, la vidéo et des éléments sonores, elle jette le doute sur la perception que nous avons de l’immensité qui nous entoure.
Les photographies en noir et blanc sont consacrées à des paysages ou des éléments naturels isolés. Les effets de mouvement, de vitesse et de flou sont largement exploités: ligne d’arbres défilant comme derrière la vitre d’un train, paysage nocturne rendu indiscernable par l’obscurité et l’imprécision de ses contours. Brouillant nos repères, ces clichés renforcent un sentiment d’incertitude dans notre perception du monde.
Les représentations d’éléments naturels détachés de leurs contexte adoptent, quant à elles, une dimension plus conceptuelle: l’arbre nu est placé la tête en bas, en un simple aplat noir sur blanc sans volume; d’autres branchages également à l’envers sont semblables à des coulures d’encre. Par leur décalage, ces photographies cherchent à répondre à la question de savoir quelles sont les représentations possibles, à l’échelle humaine, de l’infini de l’univers et de son mouvement perpétuel?
Accompagnant les photographies, la diffusion d’éléments sonores et vidéos participent à l’entreprise de déstabilisation de nos certitudes visuelles. Bouleversant les notions de taille, d’échelle, d’orientation et de mouvement, les Å“uvres nous renvoient pour toute certitude l’impermanence et la relativité de toute chose.
Les bribes de poèmes disséminés sur les murs renforcent la profondeur des Å“uvres voisines, en leur ajoutant une réflexion lyrique. Ils expriment les sentiments que fait naître l’immensité de la nature: la liberté, la plénitude, l’insouciance, mai aussi la solitude, l’impuissance…
Vernissage
Jeudi 2 juin 2016, 16h-21h.
La galerie Depardieu est membre du réseau Boto(x)