Loreto MartÃnez Troncoso
ent(r)e
«Ent(r)e» est conçu comme une maison, une chambre à soi, un voyage… A partir de son architecture, de son histoire, de ses secrets ou son acoustique, un lieu peut-il constituer un espace d’écriture?
«Ent(r)e» est une invitation à pénétrer dans un intérieur mais aussi à l’intérieur d’une tête. «Un espace d’habitation. L’espace qui m’habite et que j’habite. Avec ses divisions et ses corridors, ses fenêtres, ses portes, ses murs, ses sols et sous-sols, ses interstices, ses recoins illuminés, ses zones sombres, ses pièces communes et intimes, ses alternances d’exhibition et de dissimulation, de bavardage et de silence…»
Un espace, presque vide en apparence, qui trouble notre perception et la place peu à peu sous influence. Chuchotements, reflets, échos, ombres déformées, variations lumineuses font de l’exposition une subtile fantasmagorie, traversée de présences spectrales et de fantômes. De la disparition du corps à la voix, en passant par les rites de possession ou l’étirement de la durée, on retrouve les obsessions chères à l’artiste jusque dans le festival nocturne qu’elle organisera pour clore l’exposition.
Depuis le début, le travail de Loreto MartÃnez Troncoso consiste essentiellement en un questionnement, une recherche sur un espace mental, un endroit où l’on se construit. Elle l’imagine et le met en place non pas pour s’adapter mais pour introduire des principes dans ses Å“uvres. Par le biais d’un montage, ou à travers l’introduction d’une voix, elle que l’on connaît notamment pour ses performances parlées, Loreto MartÃnez Troncoso produit de nouvelles mises à distance.