Lieu
Galerie Isabelle Gounod
Communiqué de presse
La galerie présente une exposition consacrée à Corinne Filippi : une série de photographies réalisées à partir des œuvres du sculpteur Bernard Dejonghe ainsi que des photographies réalisées au cours de diverses expérimentations physiques et chimiques.
Corinne Filippi dit trouver sa « pâture » du côté du lumineux, de la présence lumineuse dans l’œuvre. Qu’il s’agisse de sculptures en verre ou de dispositifs expérimentaux, elle observe la «chose», la contourne, la fouille, dans un corps à corps rituel, happée par l’éclat qui jaillit au « ventre » de l’œuvre, là où la lumière se pose.
Si Corinne Filippi fixe souvent son objectif au cœur d’œuvres plastiques existantes, sculptures ou installations (A. Jorgensen, M. Merz, H. Trülzsch), c’est que l’œuvre comporte pour elle déjà une richesse «J’ai plus de plaisir à aller travailler du côté d’une œuvre déjà élaborée où la lumière est plus souvent déjà là , le souci de l’éclairage est toujours présent dans l’œuvre».
Dans l’approche des œuvres de Bernard Dejonghe, il y a de l’élaboré et du brut. Les coupes dans le verre, tout juste polies, une frise de lumière qui affleure, la pâleur du verre dépoli sont autant de paysages miroirs, falaises, rivages ou villes anéanties qui se frayent un chemin entre l’obscurité et l’éblouissement.
L’artiste se livre également à l’expérience inverse et expérimente les possibilités de construire une réalité photographique autonome et riche à partir de la réalité la plus banale… qu’il s’agisse de l’expérience de J. Tyndall sur la fusion d’un bloc de glace, de la polymérisation de l’eau, de la circulation de l’eau dans un four à micro-ondes… l’objectif débusque le craquellement de la masse de glace, une pluie de lumière, et même, l’eau qui semble engloutir le verre devenu fluide.
« …Ce qui frappe d’abord, chez Corinne Filippi, c’est un espace insaisissable. Nous manquons de repères, de coordonnées sûres. Echelle incertaine, profondeur ambiguë, dilution de la force de gravité : nous ne savons plus très bien où nous sommes. Rapport inhabituel avec la lumière. D’ordinaire elle révèle l’objet, ici c’est l’objet qui révèle la lumière…
La disparition des objets est une condition sine qua non pour voir et photographier la lumière en elle-même. L’abstraction en est la conséquence logique, non une volonté esthétique posée à priori. Cette abstraction, le raffinement des couleurs, des gris, des matières, font que l’on pense souvent à la peinture. » Carol Riley
« … La photographie de Corinne Filippi est un sacrifice de photons : ils sont par elle rendus à leur génie énergétique, qui n’a nullement pour fin d’éclairer l’horizon des humains… Les œuvres noir et blanc de Corinne FILIPPI fixent des spasmes d’absence et de présence. Traces de jouissance. »
Jean-François Lyotard
Corinne Filippi
Corinne Filippi vit et travaille à Paris.
Elle participe à l’exposition «Conversations» au Centre d’Art «Passages» à Troyes du 14 septembre au 4 novembre 2005
Corinne Filippi dans les collections publiques
– Bibliothèque Nationale de France, Paris
– Parvis, Scène Nationale, Tarbes
– Musée d’Art Moderne, Palais de Tokyo, Paris
– Artothèque de Grenoble
– Artothèque d’Annecy
– Collection ef, Wroclaw, Pologne
– Caisse des Dépôts et Consignations
– International Center of Photography, New-
– Fonds National d’Art Contemporain, Paris
– Fondation Pulitzer, Amsterdam
– Artothèque de Nantes
– Artothèque de Caen
– Fonds Municipal d’Art Contemporain de la Ville de Paris (F.M.A.C.)
– Musée d’Art et d’Histoire de Belfort
Infos pratiques
> Lieu
Galerie Isabelle Gounod
4, rue Fessart. Boulogne-Billancourt
M° Boulogne Jean-Jaurès
> Horaires
du mardi au vendredi de 12h à 19h30, samedi de 10h30 à 19h30 et sur rendez-vous
> Contact
T. 01 46 05 14 10
P. 06 60 77 18 31
i.gounod@galerie-gounod.fr
> Entrée libre