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Encrages, cahiers d’esthétique n°2

« Le corps est-il toujours à la mode ? » poursuit le débat engagé, dans le premier numéro, sur les enjeux des représentations du corps en France et en Allemagne depuis 1945 : établir un lien entre un moment de l’histoire, la seconde Guerre Mondiale et le champs artistique contemporain.

— Éditeur : L’Harmattan, Paris
— Directrice de la publication : Michèle Atchadé
— Parution : septembre 2001
— Format : 13,50 x 21,50 cm
— Illustrations : quelques, en noir et blanc
— Pages : 140
— Langue : français
— ISBN : 2-7475-1281-9
— Prix : 11 €

Éditorial
par Michèle Atchadé Laurent Drouard et Fabien Rafowicz

« Le corps est-il toujours à la mode ? » fait suite à notre premier numéro « Entre le corps et l’écrit ». Nous avons souhaité poursuivre dans cette seconde partie débat engagé sur les enjeux des représentations du corps en France et en Allemagne depuis 1945.

Ce second numéro prolonge donc autant qu’il questionne cette perspective dont nous sommes partis pour tenter d’appréhender la notion de corps dans l’art. Penser le « corps », de ce point de vue, c’était vouloir établir un lien entre un moment de l’histoire, la seconde Guerre Mondiale et le champs artistique contemporain. Et, au fur et à mesure de notre réflexion, nous avons vu émerger et se développer au cours des Rencontres et dans l’espace de l’écriture, une réflexion plurielle.

Autour de ces questions sur le corps, nous sommes passés de la relation des artistes à l’histoire, à une interrogation sur leur pratique elle-même et ses enjeux.
Qu’en est-il de notre relation au corps, sujet ou objet, que nous nous approprions par le langage ? À l’instar d’Henri Meschonnic, nous cherchons à comprendre « ce qu’il reste du corps dans l’écrit », et dans l’œuvre.

Dans ce numéro, nous avons de nouveau requis la participation de différents auteurs et de plasticiens. Certains avaient déjà collaboré au premier numéro d’Encrages, cahiers d’esthétique. Nous les retrouvons pour clore ce thème : les rapports entre judéité et germanité à travers les écrits de trois écrivains et penseurs avec Henri Meschonnic. Un artiste allemand après 1945, un corps vu à travers un miroir d’eau (« Klaus Rinke, l’élémentarisation du corps » par Alain Monvoisin); la vie se recrée dans des repères fictifs, un corps prend vie dans l’espace de la fiction (Catherine Maffre, « Route des cube…Parcours du corps »).
Fabien Rafowicz s’est, lui, penché sur l’historique du corps-machine (le corps rescapé des camps sortira-t-il vivant des usines ?).
Déambulation du corps à travers des Å“uvres du Land art : Gabriella Carbone met en scène un parcours du corps dans sa relation à l’espace.
Et c’est jusqu’aux confins de la Mongolie que nous suivons Jooyoung Kim pour un voyage initiatique et artistique, femme-chaman, du geste simple dans une plaine infinie.
Nous ferons aussi place au temps d’un poète de la renaissance avec Fanny Marin et au récit inattendu de Matthieu Georges.
Encrages, cahiers d’esthétique s’enrichit d’une nouvelle rubrique, consacrée à de jeunes auteurs et plasticiens. En leur ouvrant cet espace, nous vous invitons à découvrir les leurs, vastes et poétiques.

(Texte publié avec l’aimable autorisation de Michèle Atchadé)

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