Encore un poste supprimé à la culture!

A l’attention de monsieur le ministre de la Culture,

L’équation semble simple: la Villa Arson est un établissement, un seul, et son centre d’art n’existe pas en tant que tel. A partir de ce présupposé discutable, le ministère de la Culture aux intermédiaires sans visage et aux habitudes censoriales, vient de décider que son directeur, Éric Mangion, en charge de sa programmation et de sa gestion depuis près de six ans, a fait son temps, escamotant d’un coup la relation étroite tissée durant toutes ces années avec les enseignants, les étudiants et le personnel de la Villa Arson — créant de fait le sentiment d’une communauté active —, mais aussi, comme si rien n’avait existé, la quantité d’expositions exemplaires, collectives et individuelles, ayant fait son renom bien au-delà ne nos frontières.

On ne sent que trop, derrière l’habillage administratif souverain, la mise au pas, non d’un individu, mais d’une vision de l’art et de sa diffusion. Cette manœuvre est grossière, et certes dans l’air du temps, mais elle fait en l’espèce une victime, Éric Mangion, dont il nous paraît inconcevable qu’il puisse être écarté de façon aussi méprisante par une hiérarchie sans éthique.

Cette pétition dénonce le caractère punitif de cette décision, et demande, au nom de la reconnaissance de ce qui fait la qualité d’un centre d’art, que son autonomie soit respectée, et que celui qui l’incarne, reconnu pour son indépendance, puisse continuer à exercer sa tâche.

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