David Bestué et Marc Vives
Encargos dificiles
Suite à la carte blanche proposée en mai dernier à la galerie, et pour leur première exposition personnelle en France, David Bestué et Marc Vives, duo d’artistes espagnols, présentent une série d’objets. Ils ont tous été réalisés à la suite de commandes très précises faites à des corps de métiers spécifiques qui, pour répondre à la singularité des instructions des artistes, doivent infléchir leurs pratiques habituelles.
L’étrangeté de la demande provoque une tension au sein d’une activité professionnelle, de ses matériaux, formes et usages traditionnels, générant ainsi un jeu de contradictions, de surprises et de mutations.
Les artistes (par Manuel Segade) En 2002, David Bestué (1980) et Marc Vives (1978) commencent à travailler ensemble sur Acciones en Mataró, une série de micro-interventions dans l’espace public, qui provoquent des situations chargées de sens, illustrant une approche très personnelle de la façon dont l’art télescope la vie quotidienne.
Dans Acciones en casa, en 2005, ils appliquent la même méthodologie à l’espace privé: un intérieur domestique est transformé en terrain de jeu où l’intrigue se conçoit comme une chaîne de gags entrecroisés, dans une vidéo narrative. Le projet suivant, Acciones en el cuerpo, dans lequel l’être physique devient le réceptacle des interventions, prend la forme d’une pièce de theâtre.
Ce cycle se conclut à Berlin avec Acciones en el universo, une installation à la façon d’un parc à thème, dans lequel ils ont reconstruit leur propre cosmogonie, tout à fait étrange, visant à défier les conditions mentales et physiques du monde.
L’ensemble de leurs pièces se définit par une esthétique précaire et un style décomplexé qui mêle des références culturelles savantes et populaires, sans hiérarchie, et avec un sens de l’humour où les provocations grotesques et absurdes impliquent des effets relationnels.
Après huit ans de collaboration, ils ont bénéficié d’une reconnaissance internationale en participant à l’exposition «Everstill» de Hans-Ulrich Obrist (2008), ainsi qu’à la dernière Biennale de Venise (2009), invités par Daniel Birnbaum.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Elisa Fedeli sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
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