DESIGN | EXPO

En perspective

25 Fév - 22 Mai 2011
Vernissage le 24 Fév 2011

Dépassant les catégories traditionnelles, l'œuvre de Larry Bell comprend des peintures, des installations environnementales mais aussi des structures lumineuses aux frontières de la sculpture et de l'architecture. 

Communiqué de presse
Larry Bell
En perspective

La connaissance de la création américaine a longtemps été dominée par l’hégémonie New Yorkaise et la Côte Est des Etats-Unis. A la suite de l’exposition John Baldessari (2006), Carré d’art continue sa mise en lumière de la création de la côte Ouest. En hiver 2011, la première exposition monographique globale de Larry Bell permettra de découvrir de nouveaux enjeux.

L’espace et la lumière, l’utilisation de nouvelles technologies et la science-fiction comme source d’inspiration vont marquer la création de Larry Bell. S’il a influencé la scène américaine depuis le milieu des années 1960, son travail ne cesse d’intriguer et nourrir une recherche contemporaine, en témoigne le récent hommage de Jeppe Hein à la galerie Templon à Paris.

Tout en conservant une antenne à Venice Beach, l’artiste a su sortir des catégories étroites et du confinement de la scène californienne pour élaborer une Å“uvre aux multiples facettes. Marqué par l’enseignement de  Robert Irwin, il va développer un travail singulier qui ouvre les frontières de la perception, questionnant la périphérie du regard, la lumière et l’espace.
Tout en conservant une antenne à Venice, il installe son atelier au Nouveau Mexique, autour d’une machine spécialement conçue pour lui qu’il appelle «le tank». Le luxe sublime des matériaux, la rigueur mathématique des procédés et l’invention constante en font un maître à l’égal des grandes figures d’artistes-inventeurs.

Dépassant les catégories traditionnelles abstraction-figuration, moderne-sublime, ou encore décoratif-conceptuel, l’Å“uvre de Larry Bell recouvre un riche corpus, qui dépasse de beaucoup «l’artiste qui fait des cubes en verre sur des socles transparents», et comprend des peintures, des Å“uvres bi-dimensionnelles hybrides, des installations environnementales mais aussi des structures lumineuses parfois aux frontières de la sculpture et de l’architecture. 

L’exposition permettra de découvrir près de 300 pièces de 1959 à aujourd’hui. Le parcours invite le visiteur à devenir un voyageur de la Machine à remonter le temps,  à perdre ses repères spatiaux temporels, jusqu’à perdre son reflet et son ombre.

Des premiers travaux de peintures aux  boîtes et cubes des années 1960, jusqu’aux grands Mirages et aux Vapor Drawings, ponctué par les Fractions, l’évolution du travail et le rapport à la lumière sur les surfaces seront perceptibles. On découvrira  les photographies de Larry Bell, dont la série des Pink Ladies est produite pour la première fois.

Trois installations recréées spécialement par l’artiste donneront à expérimenter ses questionnements sur la perception: Time Machine, 2002, The Leaning Room, 1986, et Dutch First and Last, 2010, qui recombine deux Å“uvres majeures (un grand cube noir appartenant au Stedelijk Museum datant de 1969 et un ensemble de panneaux de verre du MAC de Lyon de 1995). L’énigme de la vision est mise en jeu, de la « pensée de voir » à la « vision en acte ».

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