Elmar Trenkwalder
Elmar Trenkwalder
«Je me sens comme une sorte ‘d’aspirateur’ des images et des émotions du monde. Je transforme ces images et ces émotions, comme dans le travail du rêve. Je peux utiliser le souvenir précis d’un objet ou d’un paysage, mais il m’arrive parfois de peindre ou de construire un paysage qui n’existe pas, que je n’ai jamais vu, mais qui cependant semble très connu…
Ce qui compte pour moi, c’est de vivre avec mes visions, mais aussi avec mon temps.
Pour moi l’ornement n’est évidemment pas simplement formel. L’ornement est la forme même de la vie. C’est une expérience.
Le corps et l’espace […] ces deux domaines sont le plus souvent séparés. Je tente de trouver un passage entre ces deux réalités, en ouvrant la représentation du corps sur celle de l’espace extérieur, le paysage par exemple…»
(Extraits d’un entretien avec Bernard Marcadé, publié dans le catalogue du Frac Limousin en 1998)
Ce qui caractérise les sculptures comme les peintures et dessins de Trenkwalder est la mise en question permanente de la forme. Des personnages deviennent des éléments architecturaux et vice-versa. Les deux sexes coexistent au sein d’une même forme. Symbolique sexuelle, métaphore et allégories sont liées indéfectiblement à l’architecture. Les éléments pris séparément sont clairement identifiables mais leur somme, leur synthèse échappe à toute classification.
Trenkwalder élabore des sculptures architectoniques qui ne sont pas de l’architecture comme ses peintures, chargées d’éléments symboliques, ne constituent pas de système symboliste. «Je considère que les éléments divers, que l’on trouve dans mes peintures et mes sculptures, sont parties d’un monde intérieur, personnel.»