Avec l’exposition « Fantaisie », la Granville Gallery expose les dernières créations d’Elizabeth Garouste. Designer et créatrice, Elizabeth Garouste se distingue de la tendance actuelle au minimalisme fonctionnel en cultivant un design décoratif. Vases, sculptures, bougeoirs, miroirs, tables… Ses pièces jettent un pont vers l’Art Brut ou l’Art Naïf. Avec un matériau-clef : le fer forgé. Un matériau qu’elle utilise parfois de manière ornementale, comme pour la commode Tina (meuble en bois de chêne, lézardé de tiges en fer battu). Mais qu’elle utilise aussi souvent comme colonne vertébrale et composante principale. À l’instar de ses lampes et appliques Bonhomme, Ronces, Tina 1 et Tina 2, Arabesque… Entretenant ainsi avec le métal, et son martellement, un lien privilégié. Dans cette veine d’un patient travail du métal, l’exposition « Fantaisie » réunit ainsi une quinzaine de nouvelles pièces, uniques.
Exposition « Fantaisie » d’Elizabeth Garouste : le métal, entre design et sculpture
Bronze patiné ou poli, fer battu, fer forgé, fer patiné, travail à la feuille d’or, au bain d’argent… La malléabilité est l’un des maîtres-mots du design d’Elizabeh Garouste. Un rapport sensuel à la matière qui se retrouve également dans quelques-unes de ses pièces en terre cuite. Pour ce début d’année, Catherine Melotte et Jean-Pierre Bruaire ont ainsi demandé à la designer de nouvelles créations, à découvrir en exclusivité dans leur galerie, Granville, à compter du 20 janvier. Pièces figuratives et ornementales, entre sculpture et design, les fantaisies d’Elizabeth Garouste distillent du soleil dans l’habitat quotidien. Transformant les espaces à vivre en forêts de fer forgé et ciselé, peuplées de créatures expressives. Vases en forme de visages, chandeliers et candélabre ornés de fleurs ou de papillons… Rémanences de hiboux, de totems, de végétations touffues… L’univers d’Elizabeh Garouste fourmille de rencontres animistes.
Un univers peuplé et onirique, pour un design imaginatif et vivant
Miroirs, lampes, bougeoirs… La lumière (et les ombres) jouent également un rôle important dans les créations d’Elizabeh Garouste. Qu’elle vacille, se tamise ou se reflète, la lumière bondit et sème des petits morceaux d’éclats sur les objets créés. Cultivant une poétique des esprits animaux et végétaux, les pièces peuvent aussi se mettre à danser dans la lumière vacillante des bougies. Tels ces meubles aux longues jambes de fer forgé (consoles Keaton, Viva…). Et avec la lumière, le métal des pièces d’Elizabeth Garouste devient figure de souplesse chatoyante. Ouvrant ainsi la porte aux imaginaires, à la faculté d’imagination. Pour des meubles s’apparentant presque à des membres du foyer, entre compagnies animales et lutins impromptus. L’exposition « Fantaisie » sera ainsi l’occasion d’une nouvelle plongée dans cet univers onirique et chaleureux.