Eikon

Communiqué de presse
Raphaëlle Delaunay
Eikon

« Martyre ou satyre, artiste inspiré ou produit commercial? La vie et l’œuvre de Michael Jackson nous renvoient à notre propre complexité d’être humain, sans doute parce que lui avait cessé de l’être. De l’autre côté du miroir, c’est dans cet espace indéfini aux clairs-obscurs prononcés, qui rappellent les tableaux des grands maîtres hollandais, que je situe l’univers poétique d’Eikon. Entre figure tragique et burlesque, il nous conduit à revisiter les grands mythes fondateurs, à décoiffer l’icône et s’interroger sur notre besoin de s’en fabriquer de nouvelles. »
Raphaëlle Delaunay

Si Eikon rend hommage à Michael Jackson, c’est sous la forme d’un portrait tracé en creux, fragmenté et paradoxal. Remontant le cours des influences contrastées qui ont construit le mythe, on retrouve ainsi les traces de James Brown, de Diana Ross ou des Electric Boogaloos, comme les pas de Marcel Marceau… Pour rendre compte de cette identité mutante, Raphaëlle Delaunay met en danse des vocabulaires divers qui s’articulent comme une éminente créolisation. Éprouvant l’immense pouvoir de fascination de l’icône, la chorégraphe le fait revivre à travers une troublante évocation, sans jamais l’imiter. Les costumes, véritables habits de lumière, sculptent l’espace et réinventent un corps fantasmé.

Entourée d’interprètes d’horizons différents, Raphaëlle Delaunay interroge, à travers son propre langage chorégraphique, l’émergence de cette icône incontestée: l’universalité de son succès, sa modernité, son style inimitable, à la croisée de nombreuses références et pourtant à la singularité éprouvée.
Avec Laurent Cabrol, Raphaëlle Delaunay, Mani Asumani, Mungai Asha, Thomas Pierre Boscheron, Maël Guiblin, Elsa De Witte, cie Traces.