L’exposition « Potentiality for Love » à la galerie Marian Goodman, à Paris, présente la toute dernière œuvre de l’artiste finlandaise Eija-Liisa Ahtila, un ensemble vidéo sculptural qui explore les notions d’empathie et d’altérité.
Avec Potentiality for Love, Eija-Liisa Ahtila s’interroge sur le potentiel d’empathie de l’humanité
Toute dernière œuvre réalisée par Eija-Liisa Ahtila, l’ensemble choral Potentiality for Love se compose de quatre éléments disposés sur les deux niveaux de la galerie. Au rez-de-chaussée, un ensemble mêle vidéo et sculpture, image en mouvement et empilement de vingt-deux modules LED. Le dispositif renvoie la vision d’une figure féminine qui semble flotter dans la voie lactée et qui grandit à mesure que l’on s’approche d’elle, avant de nous adresser un geste amical.
L’installation Potentiality for Love évoque à travers cette accolade monumentale le lien maternel universel qui lie toute créature au commencement de la vie. L’expérience ainsi proposée par Eija-Liisa Ahtila ravive une sensation archaïque de lien mais aussi la nostalgie laissée par sa disparition. Au-delà du lien mère-enfant, c’est le rapport paradoxal entre fusion et altérité qu’explore l’installation Potentiality for Love.
Eija-Liisa Ahtila explore le rapport entre fusion, égalité et altérité
Au niveau inférieur de la galerie, la large image d’un chimpanzé assis sur un tabouret et vu de dos est projetée au fond de la salle. L’attitude de l’animal, qui jette seulement quelques regards par-dessus son épaule et préserve ainsi son intimité du regard du visiteur, fait naître d’autres questions sur l’altérité, sur le rapport d’égalité et sur la part d’animalité de l’être humain.