LIVRES

Effervescence

«La sculpture anglaise dans les collections publiques françaises de 1969 à 1989». Catalogue qui retrace la présence des artistes anglais en France à travers la commande publique, les résidences d’artistes, les expositions, et les acquisitions qui en ont découlé. 20 ans de création riche et inventive dont témoigne cet ouvrage très illustré et très documenté.

— Auteurs : sous la direction de Patrick Le Nouëne et Catherine Ferbos-Nakov : Vanessa Atlan, Aude Bodet, Françoise Cohen, Richard Deacon, Éric Fabre, Françoise Guichon, Jean de Loisy, Jean-Hubert Martin, Jean-Louis Maubant, Jean-Luc Vilmouth
— Éditeurs : Somogy, Paris / Musée des beaux-arts, Angers
— Année : 2005
— Format : 25,50 x 28,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleur et en noir et blanc
— Pages : 190
— Langue : français
— ISBN : 2-85056-881-3
— Prix : 40 €

Lire l’article sur cette exposition au musée des beaux-arts d’Angers (2 juil. – 18 sept. 2005)

Présentation

Cette exposition [et son catalogue] met en relief la richesse et l’invention de la sculpture «anglaise» depuis la première exposition de Richard Long en France à la galerie Yvon Lambert en 1969 jusqu’à l’exposition «Britannica» en 1989.

Les œuvres de vingt-neuf artistes provenant des collections publiques françaises (musées, centres d’art contemporain et Fracs) sont présentées: Roger Ackling, Edward Allington, Kate Blacker, Gavin Bryars, Tony Carter, Marc Camille Chaï;mowicz, Tony Cragg, Michael Craig-Martin, Bill Culbert, Richard Deacon, Ian Hamilton Finlay, Barry Flanagan, Hamish Fulton, Gilbert et George, Andy Goldsworthy, Anthony Gormley, Shirazeh Houshiary, Anish Kapoor, Richard Long, David Mach, David Nash, Julian Opie, Eric Snell, Daniel Tremblay, David Tremlett, Jean-Luc Vilmouth, Richard Wentworth, Alison Wilding et Bill Woodrow.

L’émergence sur la scène artistique française de ces jeunes artistes «anglais» a été favorisée par une triple conjoncture : d’une part, la qualité et la générosité de l’enseignement artistique britannique, redevable à une tradition et à des professeurs éminents, d’autre part, les transformations culturelles que connaît la France au début de cette décennie, grâce à de nouvelles institutions décentralisées rendent possible une vie artistique dynamique et audacieuse et provoquent un désir de liberté et d’expérimentation. Mais c’est surtout un élargissement voire un dépassement de la notion de sculpture qui va révéler les artistes «anglais» en France.

La variété des thèmes et des matériaux utilisée par ces artistes et l’exigence de leurs recherches intellectuelles (auprès des «penseurs» et des «philosophes») témoignent de l’engagement d’une génération soucieuse de démarches singulières. Néanmoins, ils refusent de considérer la sculpture comme masse fixe au profit d’installations, de concepts, de performances, de détournement d’objets familiers. Ils ne travaillent plus seulement dans leur atelier, mais s’approprient de nouveaux espaces.

Après la suprématie de l’abstraction américaine jusqu’en 1972, une nouvelle carte se met en place. Les jeunes artistes ne se tournent plus uniquement vers les États-Unis, mais ils investissent massivement l’Europe, un continent économiquement en plein développement.

À la fin des années soixante, en France, seuls quelques musées et galeries parisiennes exposaient les œuvres innovantes d’artistes contemporains et internationaux. C’est dans ce contexte que Richard Long a fait sa première exposition en France à la galerie Yvon Lambert, en 1969.
À cette époque, la jeunesse, l’énergie et l’originalité des artistes anglais ont engendré un grand intérêt de la part des conservateurs dans les grands musées régionaux, des galeries qui venaient d’ouvrir et des structures publiques récemment créées. Des commandes officielles ou non ont également été demandées aux artistes «anglais».

En 1989, cette génération a également suscité la curiosité de deux jeunes conservateurs: Françoise Cohen et Catherine Grenier qui ont monté l’exposition «Britannica» en Normandie, à Anvers et à Labège-Innopole (Toulouse). Celle-ci présentait un bilan de la sculpture «anglaise» des années 1970 et 1980 et marquait le début d’une nouvelle génération d’artistes «anglais».

(Texte publié avec l’aimable autorisation du musée des beaux-arts d’Angers — Tous droits réservés)

Les auteurs
Catherine Ferbos-Nakov, ancienne responsable du British Council, est commissaire de cette exposition.
Patrick Le Nouëne est directeur des musées d’Angers.

AUTRES EVENEMENTS LIVRES