L’exposition « Spéculaire » à la galerie parisienne Binome dévoile la nouvelle série de collages d’Edouard Taufenbach : un travail de réappropriation d’anciennes photographies de scènes de loisirs et de corps nus.
Spéculaire, une série de photomontages placée sous le signe de l’hédonisme
L’exposition présente la série de photomontages intitulée Spéculaire d’Edouard Taufenbach avec laquelle celui-ci continue les expérimentations plastiques qu’il a entamées en 2015 avec la série Hommage2 et poursuivies en 2016 et 2017 avec celle intitulée Cinéma : histoires domestiques. Dans ces séries comme dans Spéculaire, Edouard Taufenbach utilise des photographies vernaculaires, notamment familiales, qu’il transforme par découpe, peinture, démultiplication, recadrage, morcellement, collage, pour en tirer de nouveaux récits.
La série Spéculaire tire sa matière première de la collection de photographies anonymes du réalisateur Sébastien Lifshitz. Edouard Taufenbach y a choisi des clichés sur lesquels s’exposent des corps partiellement ou entièrement dénudés, dans des situations d’épanouissement, de plaisir et de loisir. Des scènes de baignade collective dans la mer ou de vacances au bord de l’eau côtoient des corps prêts à l’effort sur un terrain de sport ou un nu féminin saisi dans l’intimité de la chambre.
Edouard Taufenbach revisite des photographies anciennes
De l’hédonisme suggéré par les images originales, Edouard Taufenbach s’inspire en se livrant à un travail qui vise à souligner la grande liberté des lignes, des courbes et des motifs. Les photographies en noir et blanc sont fragmentées, démultipliées, réagencées en des compositions d’une rigueur quasi mathématique qui soulignent des détails formels ou narratifs ou réinterprètent complètement l’image.