Peripheral Feed

L’exposition « Peripheral Feed » à Passerelle, Centre d’art contemporain de Brest dévoile les installations réalisées en résidence par Edouard Le Boulc’h, une réflexion sur l’évolution de notre rapport aux machines.

Peripheral Feed, nouveau projet sonore et visuel d’Edouard Le Boulc’h

Réalisé de novembre 2017 à janvier 2018 dans le cadre de la résidence Les Chantiers, dispositif de soutien aux artistes émergents organisé par Passerelle Centre d’art contemporain, le dernier projet d’Edouard Le Boulc’h intitulé Peripheral Feed s’inscrit dans une démarche d’interrogation face à l’environnement qui l’entoure. Plasticien et producteur de musiques électroniques, Edouard Le Boulc’h conjugue ces deux champs artistiques au sein d’installations qui mettent objets, son et images au service d’une réflexion sur l’évolution de la relation entre les hommes, les machines, le temps et l’espace.

Edouard Le Boulc’h fait partie de la première génération née après la révolution numérique. Pourtant, s’il n’a pas connu le monde tel qu’il était avant la communication dématérialisée, l’immédiateté et la généralisation de l’accès aux informations, son travail ne repose pas sur ces nouvelles configurations comme sur une évidence. Sa pratique est au contraire nourrie par une certaine nostalgie et par une interrogation sur la façon dont s’opérait auparavant la communication et étaient utilisés les outils technologiques.

Edouard Le Boulc’h explore l’évolution du rapport hommes-machines

Les installations sonore et visuelles d’Edouard Le Boulc’h ainsi que le film Affect TV, évocation kitch d’une émission télévisée des années 1980 dans laquelle un maître yogi américain présente son nouveau programme de communication réflexologique censé révolutionner les rapports entre les êtres, forment une partition fictionnelle à la fois grave et humoristique autour de la fin d’un monde.

L’exposition « Peripheral Feed » invite à suivre la réflexion d’Edouard Le Boulc’h autour de ce qu’il identifie comme deux façons d’utiliser les outils technologiques et donc deux formes de rapport des hommes aux machines. Celles qui prévalaient avant étaient fondées sur l’appropriation et permettaient aux individus de cerner la dimension totale, les mécanismes et la temporalité des objets qu’ils utilisaient. Celles qui se sont développées depuis la révolution numérique sont au contraire fondées sur l’application, c’est-à-dire marquées par un rapport au temps plus rapide et donc une perte de connaissance sur les objets qui nous entourent.