Communiqué de presse
Pierre Paulin
Editions 2008
A l’occasion de cette exposition, Perimeter art-design et Nicolas Hug, ex-directeur de la Galerie scandinave et grand collectionneur, présentent 4 pièces de mobilier exceptionnelles initialement développées par Pierre Paulin avec le Mobilier national. Deux sofas : le Face à face et le Dos à dos, conçus initialement en 1967-1969, et deux tables (basse et haute) Cathédrale, dessinées en 1982.
Ces quatre modèles n’ont jusqu’à présent jamais été édités, à l’exception de la table haute Cathédrale dont seulement 3 exemplaires ont été produits à compte d’auteur dans les années 80 et 90. Perimeter et Nicolas Hug, en éditant les sofas Face à face et Dos à dos à 100 exemplaires et les tables basses et hautes Cathédrale à 12 exemplaires chacune, souhaitent permettre la découverte sous un angle nouveau de l’œuvre d’un des plus grands maîtres du design français.
Pierre Paulin imagine le Face à face et le Dos à dos entre 1967 et 1969 dans le cadre d’une mission, commanditée par le Mobilier national, de recherche et de conception d’assises destinées à des espaces publics. Les versions présentées sont des recherches intermédiaires entre les modèles de forme pleine qu’il a développés pour Artifort et les modèles de Dos à dos sans piétements qui seront choisis pour meubler le musée du Louvre. Le Face à face — initialement nommé Chaise Relax — et le Dos à dos portent la signature évidente de Pierre Paulin : formes fluides, dessin parfait, invitation à une position confortable et décontractée typique des années soixante, tout en répondant au ‘brief’ du Mobilier national. Cependant, Pierre Paulin les conçoit avec des piétements visibles, un fait inhabituel chez le designer. Cette structure plus classique et cette légèreté leur donnent un aspect intemporel.  Â
Les tables Cathédrale, elles, sont nées au début des années 80 à la faveur d’une collaboration étroite entre Pierre Paulin et l’ARC. Ce sont des pièces importantes qui signent le changement de vision de Pierre Paulin alors à l’aube de la cinquantaine et qui s’éloigne de l’idée de mobilier de série pour lequel il a travaillé avec tant de succès dans les décennies précédentes en faveur d’un mobilier ‘d’artiste’. Elles font montre de la capacité de Pierre Paulin à se réinventer en s’attaquant à un matériau qu’il a peu utilisé — le métal — et une fonction à laquelle il s’était aussi peu attaqué, lui le grand spécialiste des assises : la table. Les pièces, exécutées à partir d’un assemblage précis de lames d’aluminium laqué sont très difficiles à fabriquer à une époque ou la découpe laser est encore balbutiante.
critique
Editions 2008