L’exposition « The Black, The White, The Blue » au Grand Café, centre d’art contemporain de Saint-Nazaire, présente une version revisitée de l’installation éponyme que l’artiste belge Edith Dekyndt a récemment réalisée pour la Kunsthaus Hamburg.
Une installation d’Edith Dekyndt au Grand Café
L’installation The Black, The White, The Blue fait écho à l’activité portuaire des villes dans lesquelles elle s’inscrit : celle d’Hambourg d’abord et désormais celle de Saint-Nazaire. Représentative de la pratique d’Edith Dekyndt, elle utilise un langage visuel à la fois minimaliste et sensible, utilisant les caractéristiques physiques des matières et des objets, les processus de transformation qu’ils subissent, pour évoquer à la fois la violence et la fragilité du monde contemporain.
The Black, The White, The Blue fait écho à l’activité portuaire de Saint-Nazaire
Des rebus ménagers et industriels sont symboliquement rassemblés et mis en scène dans une vaste installation qui renvoie au commerce international de marchandises et qui matérialise les relations entre les êtres humains, le monde matériel et les éléments naturels. A travers cette agrégation d’objets, Edith Dekyndt évoque notamment la façon dont l’Europe se débarrasse de ses biens de consommation usagés en les expédiant par containers vers les régions les plus pauvres du monde.
Edith Dekyndt évoque la violence et la fragilité du monde contemporain
L’association d’objets, d’images et de sons, souvent issus de la vie quotidienne, avec des matériaux qui se dégradent, de la terre, des liquides, des tissus ou des sels donne à voir les processus de transformation naturelle habituellement discrets et met en lumière le contraste entre l’apparente neutralité des phénomènes naturels et la façon dont l’homme les utilise.