L’exposition « Sans gravité » à Ardenome, à Avignon, rassemble des installations et vidéos d’Etienne Rey, Mathilde Lavenne, Hugo Deverchère et Edith Dekyndt, autour du thème de la lévitation. Conçue par le fonds de dotation EDIS, dédié à l’émergence, à la production et à la présentation au plus grand nombre de programmes artistiques innovants et exigeants, elle s’inscrit dans le cadre de la biennale des imaginaires numériques « Chroniques ». Cette biennale consacrée au lien entre création contemporaine et nouvelles technologies se déploie en un parcours régional dont l’Ardenome d’Avignon est la seconde étape.
Expo « Sans gravité » à Ardenome : installations et vidéos autour de la lévitation
A travers le prisme de la lévitation, l’exposition « Sans gravité » entend inciter les visiteurs à s’élever, à regarder d’en haut ou vers le haut pour mieux se rapprocher du bas, scruter notre environnement, poser sur lui un nouveau regard, modifier notre façon d’appréhender les choses et apercevoir ce qui nous était invisible. Ainsi, le parcours rassemble les œuvres d’artistes dont la démarche s’appuie avant tout sur la réalité terrestre et vise à explorer le monde qui nous entoure. Ces créations relèvent de divers médiums et esthétiques mais ont toutes en commun de questionner notre regard et de générer des expériences visuelles inédites qui mêlent le réel, le virtuel et l’imaginaire.
Rey, Lavenne, Deverchère et Dekyndt tentent de capter l’insaisissable
Que ce soit à travers la vidéo 3D Tropics qui nous entraîne dans une expédition archéologique ou à travers l’installation sonore et numérique Artefact #o / Digital Necrophony, Mathilde Lavenne ravive des fantômes au gré d’une remontée dans l’histoire et dans le temps. L’installation Horizon faille d’Etienne Rey, spécialement réalisée pour l’exposition, témoigne de l’équilibre complexe qui existe entre la terre, la mer et le ciel, à partir de fragments de nature que l’artiste a collectés en Camargue et dont il a étudié les transformations et les glissements. Cette œuvre, dans laquelle le paysage et son immatérielle ligne d’horizon constituent un motif central, défie la gravité.
Derrière un abord minimaliste, les Å“uvres d’Edith Dekyndt telles que l’installation Ground Control et la vidéo Provisory object 05 donnent à voir ce qui est d’habitude impalpable : les phénomènes éphémères, l’air, l’occupation de l’espace et les déplacements en son sein… Enfin, l’installation Delusion d’Hugo Deverchère, tel un petit laboratoire, tente de capter l’insaisissable en recréant à échelle réduite un phénomène naturel fugace : une tornade.