— Auteurs : Maya Deren ; préface de Julie Beaulieu
— Éditeur : Paris expérimental, Paris
— Collection : Classiques de l’avant-garde
— Année : 2004
— Format : 16 x 24 cm
— Illustrations : quelques, en noir et blanc
— Pages : 115
— Langue : français
— ISBN : 2-912539-22-6
— Prix : 20 €
Présentation
Figure mythique et pionnière de l’avant-garde cinématographique américaine des années quarante, Maya Deren (1917-1961) affirme dans ses textes le caractère unique du cinéma comme forme d’art, dans la lignée des plus grands théoriciens du cinéma (Eisenstein, Dulac ou Epstein).
Deux textes théoriques essentiels sont traduits dans ce livre : Une Anagramme d’idées sur l’art, la forme et le cinéma, de 1946 et La Cinématographie comme usage créatif de la réalité, de 1960.
Rédigé dans le contexte de l’après-guerre, l’Anagramme d’idées sur l’art, la forme et le cinéma est un essai d’esthétique à plusieurs entrées. La trame générale du texte positionne le cinéma comme rencontre essentielle de l’art et de la science. Pour Maya Deren, le travail de l’artiste doit entrer en communion avec la culture ; l’œuvre d’art doit relever du rituel et refléter le mythe, d’où son rejet de l’«inconscient» surréaliste au profit d’un rapport privilégié de l’artiste avec la civilisation et la nature. Parallèlement, Maya Deren compare le cinéma aux autres formes d’art. Prenant appui sur sa pratique cinématographique, elle entend «libérer» le cinéma de ses entraves, et notamment de la littérature ou du théâtre qui l’emprisonnent dans de vieux schémas. En outre, elle développe pour le cinéma le concept de forme temporelle (time form), plus proche de la musique ou de la danse que des arts plastiques, qui relèvent davantage des arts de l’espace.
Les films comme les textes de Maya Deren sont une source importante d’inspiration pour l’avant-garde en général, pour les femmes cinéastes et pour les féministes contemporaines.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Paris expérimental — Tous droits réservés)
L’auteur
Maya Deren, cinéaste et théoricienne, est née Eleanora Derenkowsky en 1917 à Kiev. Imigrée aux Etats-Unis en 1922, elle obtient la nationnalité américaine en 1928. Elle meurt en 1961.