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Écrits divers. Journal — Lettres — Textes épars — Faustus — Poèmes. 1951-1961

Dix ans d’écriture, sous toutes ses formes, pour retranscrire une pensée tournée vers l’art comme acte créateur. Un homme suicidaire, hanté par l’engagement citoyen, et ouvert au foisonnement des nombreux mouvements esthétiques de son époque, où toute création est une remise en cause fondamentale de l’existant.

— Éditeurs : Les Presses du réel, Dijon / Les Abattoirs, Toulouse
— Collection : L’écart absolu
— Année : 2002
— Format : 24 x 17 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 221
— Langue : français
— ISBN : 2-84066-070-9
— Prix : 18 €

Présentation

Une œuvre singulière, hétéroclite, irréductible, irrégulière, qui semble n’appartenir à aucune mouvance déclarée entre 1951 et 1961, un période pourtant très riche en courants et contre-courants (Surréalisme, Cobra, Réalités Nouvelles, Lettrisme, Expressionnisme abstrait, Tachisme, Nouveau Réalisme, Internationale Situationniste…), une période foisonnante et contradictoire, où tous les signes d’un boulevesrsement des arts apparaissent dans la langue, dans la peinture et la sculpture, dans la musique, dans les sciences et les techniques et dans l’univers social, politique et religieux.

Bernard Réquichot, qui est né en 1929, vit à Paris, au cœur des événements de Saint-Germain-des-Prés, dans l’isolement volontaire, mais attentif à ce qui se passe ; il rencontre le nouveau galeriste Lucien Durand qui l’expose et Daniel Cordier qui devient son galeriste permanent (en 1955, en 1957 et en 1961 avec sa dernière exposition, deux jours après son suicide).

Ses divers écrits (Lettres à un ami, Journal, Faustus, textes épars, poèmes en langage inventé, Lettres illisibles) révèlent les symptômes de son époque et ses propres questionnements paradoxaux : la fin de la peinture, la fin de l’histoire de l’art, l’impossibilité de montrer des processus créatifs, l’horreur du marché de l’art, l’art comme acte existentiel, non communicable, les ouvertures vers une métaphysique (espace blanc, espace noir, signature des instants), une esthétique de la surprise et de la trouvaille, l’automatisme psychique et l’expérience individuelle, unique, comme seule alternative contre les écoles, les clans, les idéologies, dans tous les domaines. L’utopie des solitudes fraternelles, partout, comme nouvelle société secrète, à l’enseigne du soleil noir et de l’unique et sa propriété.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions des Presses du réel)

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