ÉCHOS
27 Oct 2011

Ecole des beaux-arts: Nicolas Bourriaud dément les rumeurs

PI am for you
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Nicolas Bourriaud rectifie: «Contrairement à la fable lancée par le Journal des arts en septembre, le poste de directeur de l’ENSBA ne m’a jamais été «promis» par le ministre, qui en serait le premier étonné».

Cher André Rouillé,

Je constate qu’émettre des rumeurs, dans un milieu où l’information est peu vérifiée, fonctionne à plein: contrairement à la fable lancée par le Journal des arts en septembre, le poste de directeur de l’ENSBA ne m’a jamais été «promis» par le ministre, qui en serait le premier étonné. Il avait été peut-être proposé à Jean de Loisy, mais pas à moi. Veuillez rectifier, s’il vous plaît, cette affirmation mensongère.

Par ailleurs, que vous vous engagiez pour Jean-Marc Bustamante est votre droit; mais je peine à comprendre pourquoi le statut d’artiste constituerait un profil plus «audacieux» que le mien.

J’ai été journaliste, critique d’art, directeur de revue, commissaire indépendant, directeur d’établissement public, professeur dans une école d’art, conservateur à la Tate, puis chef de l’inspection. Pour ce qui est de l’originalité du «profil», permettez-moi donc de vous en proposer un autre…

Bien à vous,

Nicolas Bourriaud

Réponse
Cher Nicolas Bourriaud,

Tout à votre combat pour obtenir la direction de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, vous réagissez avec une certaine vigueur à un écho dont je ne suis pas l’auteur, sans manquer de glisser quelques amabilités à vos éventuels concurrents. Vous allez jusqu’à me ranger dans le camp de Jean-Marc Bustamante. Permettez-moi à mon tour de démentir catégoriquement. Je ne m’engage en cette occasion ni pour ou contre lui, ni pour ou contre vous, ni pour ou contre quiconque.

Pour tout vous dire, les grenouillages de pouvoir ne m’intéressent que secondairement. Sauf quand ils deviennent symptomatiques. Nous n’en sommes pas encore là. Ça viendra peut-être, et peut-être y contribuerez-vous. On verra bien.

J’ai lu effectivement que le poste de directeur vous avait été «promis» par le ministre (dont, à vous lire, vous paraissez bien connaître les réactions), mais je n’en ai pas été outre mesure étonné, je l’ai pris comme une suite logique de votre rapprochement asymptotique de ce pouvoir si habitué aux petits arrangements entre amis.
Puisque vous jurez que c’est faux, on vous croit. Peut-on faire autrement.

Nous publions donc votre message (sans évidemment omettre votre brillant profil, qui ne demande qu’à être complété par de plus hautes fonctions encore).

Bon courage.

André Rouillé.

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