Alexandre Christiaens
Eaux vives, peaux mortes
Alexandre Christiaens marie voyages et photographie, tant il bourlingue dans le monde entier par delà les mers et les frontières de Bilbao à Vladivostok en passant par Anvers, s’arrêtant parfois en résidence.
Il cherche à créer des liens entre territoires naturels, industriels, portuaires ou urbains qui tissent peu à peu sa vision des choses, faite de mélancolie et de poésie tantôt suggérées, tantôt aléatoire comme des peaux mortes qui se décollent, et d’où émerge «sa» ligne d’horizon. Car c’est de la quête d’un horizon intérieur, dont se nourrissent ses images et son univers baigné dans un étrange silence, de ceux qui emportent l’adhésion.
Comme l’écrit Emmanuel d’Autreppe, «c’est un savant dosage, précisément — ou plutôt une intense confrontation d’ordre et de désordre. Tout se joue dans la dualité de densité de la matière et de légèreté des airs, d’obscurité et de lumière, ou encore, de profonds silences vis-à -vis de l’activité frénétique des hommes et des machines.»
Et Alexandre Christiaens d’ajouter: «Mon axe principal est de mélanger ma collecte photographique, qui se réalise parfois de façon appliquée et réfléchie, parfois de façon hasardeuse. Ensuite, il s’agit de rassembler mes images et d’en écrire une histoire. Non pas la mienne, car même si je ne m’en exclus pas, mon travail n’est pas du tout autobiographique; ce sont plutôt des histoires du monde, des histoires de vies, de territoires, de formes, d’horizons et de regards portés que l’image raconte.»
Gilles Verneret
Membre du réseau Adele.
Vernissage
Mardi 10 septembre à 18h30
Nuit de la photographie à partir de 21h