Alexei Riboud
Durban Transit
De passage à Durban, apercevant une nuit, une trainée lumineuse sur la baie de Natal, le photographe Alexei Riboud quitte l’hôtel pour se faufiler dans les méandres d’un implacable mécanisme portuaire.
Il ne sait pas même s’il est autorisé à être là . Alors les images ont l’air d’avoir été dérobées subrepticement. Et pourtant… Les longues pauses photographiques. Ce temps dérobé nous ouvre un champ de tonalités subtiles et ambigües heurté parfois par de puissantes sources de lumières artificielles.
Plaquées contre un ciel de cendres jaunies, mordorées ou rosées, les gigantesques grues obligent à renverser le regard. On se sentirait presque regardé.
Et cette patience, ce temps pris pour capturer cette lumière volubile, rendrait parfois attendrissantes, ces longues tours de métal ajouré.
D’immenses cargos longés par de frêles camions, opposent leur massivité à ces fragiles entrelacs. De grandes architectures quadrangulaires de béton armé laissent émerger de leurs béances, une lumière jaunie.
Monumentalité, artifices des phares surpuissants sur fond d’une nuit s’ouvrant déjà à une aube naissante, le théâtre de l’activité humaine est ici singulièrement évoqué.
Vernissage
Vendredi 3 avril. 18h30-21h30.