Alina Szapocznikow
Du Dessin à la Sculpture
L’œuvre d’Alina Szapocznikow est présent dans les musées de son pays d’origine, la Pologne. Sa terre d’adoption — la France —, elle, l’a longtemps oubliée depuis l’exposition que lui a consacrée, à son décès en 1973, Suzanne Pagé.
Cette exposition rend hommage à Alina Szapocznikow en montrant l’importance et la singularité de son travail graphique encore peu connu et qui n’a jamais fait l’objet d’une exposition. Le dessin n’était pas le moyen pour l’artiste de conclure une idée, mais bien plus de l’initier. Certains de ses dessins sont ainsi liés à une recherche pour une œuvre sculptée, d’autres sont complètement autonomes.
Ses sculptures comme ses œuvres sur papier prennent le corps humain, et notamment son propre corps, comme sujet de prédilection. Caractérisées par une «désarticulation de la forme» (Pierre Restany), l’artiste y analyse le corps, le démembre ou l’associe à des objets trouvés. Ces déconstructions corporelles obtenues sur papier sont d’une grande diversité et selon les époques, fluides ou denses, massives ou subtiles.
Son œuvre graphique atteste de la vitalité du langage de cette artiste qui est sans conteste la plus importante redécouverte de ce début de siècle.
S’ouvrant sur des dessins du début de sa carrière, l’exposition se concentre essentiellement sur la période parisienne où les formes organiques et sculpturales, les expérimentations techniques donnent naissance à des œuvres graphiques de très grande qualité. Une dernière séquence de l’exposition (1969-1973) voit apparaître la couleur dans un univers plus onirique, évoquant le surréalisme.
«Alina Szapocznikow, du dessin à la sculpture» fait la part belle aux nouvelles acquisitions du Centre Pompidou, en montrant notamment cinq dessins et une importante sculpture — Fétiche II (1970-1971) — œuvres entrées dans la collection en 2012 grâce à la générosité de la Société des amis du Musée national d’art moderne.
Vernissage
Mercredi 27 février 2013