L’exposition « Drôles d’oiseaux » à Flair Galerie, à Arles, présente des dessins et collages de Pierre Desfons qui mettent en scène un bestiaire imaginaire dans lequel transparaît une inspiration cinématographique et dadaïste.
Un bestiaire entre réalisme et imaginaire dadaïste
Fidèle à sa ligne directrice axée sur la représentation animale dans l’art contemporain, Flair Galerie présente le travail de Pierre Desfons, des dessins à travers lesquels s’anime une faune entre réalité et imagination. Si la plupart des figures évoquent des animaux existants, les situations suggérées relèvent elles d’un imaginaire débridé et d’un goût du cocasse hérité par Pierre Desfons de ses années de fréquentation du Collège de Pataphysique puis de sa proximité avec le dadaïsme.
Le dessin intitulé Pondu ça 2 ! montre des silhouettes humaines, à peine esquissées par quelques lignes noires, fines et vivement tracées, contemplant un œuf, pareillement évoqué, duquel semble sortir un perroquet qui est lui précisément représenté, en volume et richement coloré. Pour Les larmes d’un tigre indien, Pierre Desfons a imaginé un félin bondissant près d’un arbre et pleurant des larmes faites de perles bleues collées.
Pierre Desfons multiplie les matériaux et les techniques
Au foisonnement visuel se mêle dans la démarche de Pierre Desfons une grande variété de médiums. Les matériaux et techniques sont multiples : mines de plomb, encres grattées, pastels, craie blanche, sanguine, papiers découpés, pliés, japonais ou encore glacés… Ainsi l’œuvre L’arlésienne associe-t-elle dessin à l’encre sépia et au pastel et collage. Dans celle intitulée La proie dans la photo se conjuguent encre de Chine, pastel, photographie et collage tandis que Les larmes d’un tigre indien mêle encre de Chine, mine de plomb et collage.