PHOTO | CRITIQUE

Dressage

PRoland Cognet
@28 Juin 2008

«Dressage», la petite exposition de William Klein à la Maison européenne de la photographie est décevante. Partant de l’excellent projet de documenter tous les aspects d’un concours hippique, elle juxtapose les styles et ne parvient pas à affirmer un point de vue cohérent.

«Dressage» est le fruit d’une commande sur la région italienne du Piémont. La série, élaborée à Turin en 2007, rend compte d’un championnat européen de dressage.
William Klein veut en montrer les différentes facettes : la scène où évoluent les acteurs, bien sûr, mais aussi les coulisses et la préparation des chevaux.

Cette bonne intention, qui entend montrer d’autres images que celles attendues, achoppe pourtant sur des variations formelles qui manquent de cohérence.
Les photographies sont pour la plupart de grands formats couleur contrecollés sur aluminium. Néanmoins, cadrages audacieux et gros plans véristes alternent avec points de vue distanciés et flous esthétisants.

Tirée sur une bâche plutôt incongrue dans ce contexte muséal, mais plus intéressante et fonctionnant de manière autonome, une mosaïque de pattes de chevaux en mouvement fait penser aux chronophotographies de Muybridge et Marey ou aux mises en page séquentielles de Peter Knapp.
Elle parvient à rendre quelque chose de la véritable danse que semble être cette épreuve hippique souvent décrite comme austère et peu spectaculaire.

William Klein
Série Dressage, 2007. Photographies.

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