Présentation
Mariano Favetto
Drapeaux de Paix
Â
Comment symboliser l’espoir de paix dans les zones déchirées par des conflits violents ? A quoi ressemblerait cette paix représentée sur un drapeau ? Ce sont les questions que s’est posé l’artiste et designer graphique argentin Mariano Favetto dans son premier livre Banderas de Paz/Flags for peace/Drapeaux de Paix.
L’ensemble a été inspiré par une phrase d’un autre Argentin, Ernesto «Che» Guevara : «Dans la guerre, ce n’est pas un peuple qui se bat contre un autre peuple, c’est un symbole que se bat contre un autre symbole». L’artiste a eu l’idée de fondre les symboles les plus forts des peuples, leurs drapeaux, dans l’espoir d’unir les parties des conflits faisant rage dans le monde d’aujourd’hui.
C’est ainsi que l’on voit les drapeaux d’Israël et de Palestine, l’un niché dans l’autre. Ou les drapeaux des États-Unis et de l’Afghanistan mêlés aux étendards des Talibans et d’al-Queda, formant le drapeau intitulé «Afghanistates». Ou encore le drapeau du Sri Lanka, la tête du lion transformée en celle du tigre des Tamouls.
Au total, l’artiste a travaillé sur 27 conflits, à l’aide de la base de données sur les conflits armés de l’Institut international d’Etudes stratégiques. Chaque drapeau s’accompagne d’informations chiffrées sur chacun d’eux, telles que le nombre de morts, de réfugiés et de déplacés internes. Notre attention est ainsi attirée sur les affrontements-méconnus, comme ceux qui ont opposé le Mouvement Islamiste du Tadjikistan au gouvernement tadjik, et dont le bilan s’élève à 50 000 morts depuis 1996.
Le livre est la dernière partie d’un projet incluant également un site internet (www.flagsforpeace.org) et des œuvres en impression numérique, précédemment exposées à la galerie artcore J.T.M et à la foire d’art contemporain SLICK, à Paris, puis à la Envoy Gallery à New York.
Mariano Favetto, né à Buenos Aires en 1966, est designer graphique et artiste. Il vit et travaille à Paris.