Tatiana Julien
Douve
Les poètes confessent depuis longtemps les impuissances de la parole à dire le réel. Face au néant, face à l’expérience de la mort, du deuil, parfois devant le simple, la parole se heurte à une incapacité fondamentale à dire le monde. N’est-ce pas, dans ces zones limites de l’expression, à d’autres arts de prendre le relais et de représenter l’indicible matière?
La chorégraphe Tatiana Julien, le compositeur Pedro Garcia-Velasquez et le chercheur en poésie contemporaine Alexandre Salcède s’aventurent dans le surgissement des mots, du sens du monde, dit le poète, dans l’espoir de régénérer, passé par le son et par la chair, le verbe de la section Théâtre de Du mouvement et de l’immobilité de Douve d’Yves Bonnefoy, par l’écriture d’une pièce chorégraphique et musicale, Douve.
Une expérience poétique dont l’objet est la mise en geste et en son des textures, des couleurs, du volume, et de la musicalité des mots. Une certaine forme de lied dansé.
critique
Douve