Communiqué de presse
Iris van Dongen et Kimberly ClarkÂ
Doomed with Grace and Pleasure
L’artiste néerlandaise Iris van Dongen s’est fait connaître depuis quelques années par ses portraits de jeunes femmes, entre classicisme et sensibilité contemporaine. Généralement de grand format, mêlant crayon, pastel, aquarelle et fusain, chaque dessin représente un personnage féminin isolé, souvent frontal, figé, presque statuaire. Alliant références à la peinture classique et éléments contemporains, notamment à travers des objets de la sphère masculine, ces figures féminines, à la fois intouchables et vulnérables, romantiques et sombres, sont autant de portraits intérieurs de l’artiste, dont ils empruntent volontiers les traits.
Aujourd’hui, tout en poursuivant sa pratique personnelle, Iris van Dongen intervient également au sein de Kimberly Clark, collectif qu’elle a créé avec deux autres artistes néerlandaises, Josepha de Jong et Ellemieke Schoenmaker. La première exposition en France d’Iris van Dongen est aussi la première collaboration officielle de ce groupe d’artistes au nom subliminal. Quatre nouveaux dessins d’Iris van Dongen s’intègrent ainsi à un ensemble d’œuvres (sculptures, peintures murales et photographies) de Kimberly Clark, pour former une installation ample et cohérente.
Cette fenêtre ouverte sur l’univers de Kimberly Clark navigue entre jour de fête, fête et lendemain de fête – d’une coiffeuse surchargée d’objets, à la fois glamour et trash, à une banquette sous laquelle s’amoncellent les paquets de cigarettes vides et les tubes de rouge à lèvres, en passant par une platine de disque géante tournant sur un mur ou encore un squelette rouge surgissant d’enceintes de sonorisation.
Trois mannequins de vitrine, empruntant les habits des trois artistes, version moderne des singes de la sagesse (« Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal » comme précepte de conduite) figurent les doubles idéalisés de Kimberly Clark. Enfin, des peintures murales au rouge à lèvres et, dans la deuxième salle, une accumulation de photographies retracent leurs errances nocturnes cathartiques.
Naviguant entre défoulement et frustration, féminité exacerbée et humeurs sombres, l’ensemble reflète les interrogations des trois artistes sur leur identité et leur image en tant que femmes. La forme pleine d’énergie et de désinhibition de ces questionnements correspond également à la dynamique d’une ville, Rotterdam, dont une des nouvelles égéries trash punk, Elle Bandita, donnera un concert à la galerie le soir du vernissage.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Anne-Lou Vicente sur cette exposition.
critique
Doomed with Grace and Pleasure