Communiqué de presse
Claudio Perez
¿ Donde estan ? L’Amour contre l’oubli
Le 11 septembre 1973, jour du coup d’état militaire au Chili, Claudio Perez avait 20 ans et vivait au Brésil. Il a tout de suite ressenti le besoin de rentrer chez lui, pour témoigner de ce qui s’y passait. C’est sous une fausse accréditation de correspondant de la presse brésilienne qu’il a pu passer la frontière chilienne. Il s’est improvisé photo-reporter, apprenant le métier dans des conditions difficiles, à un moment où la censure du régime de Pinochet était omniprésente. Pour Claudio Perez, il fallait à tout prix photographier de l’intérieur ce pays coupé du reste du monde. C’est ainsi qu’il a commencé la photographie. Pour témoigner, pour lutter, pour dénoncer. Contre l’oubli.
Pour sa première exposition parisienne, Claudio Perez a choisi de décliner son travail de mémoire en trois séries construites «contre l’oubli»: «Le Mur de la mémoire», à partir de portraits des disparus retrouvés dans leurs albums de famille; «L’Amour contre l’oubli», ou sa rencontre avec les mères ou les épouses des disparus et «Traces ineffaçables», stigmates des souffrances récoltées sur les murs d’anciens lieux de détention.
Préoccupé par des problématiques environnementales autant que par la mémoire de son pays, le photographe chilien présentera aussi une série sur la ritualité queshwa, une minorité ethnique du Chili et une série intitulée Amazones, réalisée à différents endroits de la forêt amazonienne où la dignité humaine est bafouée.
Vernissage
Vendredi 9 avril 2010 à 18h30. Débat avec Claudio Perez