L’exposition « Il vento il mare la pioggia » à la galerie Italienne, à Paris, réunit les installations et sculptures d’Alessandro Sciaraffa, Donato Piccolo, Gino Marotta et Maurizio Colantuoni qui tentent de représenter les éléments naturels.
Il vento il mare la pioggia : l’art explore le vent, la mer et la pluie
Comme son titre « Il vento il mare la pioggia » (Le vent la mer la pluie) l’indique, l’exposition a pour thème central la nature dans ses formes les plus immatérielles. Elle rassemble en effet les œuvres de quatre artistes italiens qui tentent à travers leurs installations de rendre visible et palpable ces éléments presque intangibles.
La recherche de Donato Piccolo porte sur les multiples phénomènes naturels, physiques, biologiques et émotionnels qui forment la vie et qu’il explore à l’aide d’outils technologiques et mécaniques. Son travaille qui repose sur la dialectique entre art et science s’intéresse en particulier aux tempêtes, cyclones et autres ouragans et au « confinement artistique de phénomènes naturels turbulents ». A la fois sculptures et machines, formes et processus, ses œuvres hybrides comme Hurricane (on the heart) et Tenor of the Fund s’inscrivent selon ses propres termes dans le cadre d’un « art holistique » dont le but est d’explorer « le mystère incompréhensible du monde visible ».
Sciaraffa, Piccolo, Marotta et Colantuoni s’inspirent des éléments naturels
L’œuvre Ti Porto il Mare d’Alessandro Sciaraffa est composée de larges tambours suspendus et oscillant au-dessus du sol, dont chacun contient des milliers de petites sphères en acier qui roulent suivant son inclinaison. Le passage de ces dernières sur la peau des tambours génère une vibration et un son évoquant celui de la marée. A travers l’art, le plasticien parvient ainsi à recréer l’idée d’un geste qui se reproduit sans cesse sans être jamais pareil à lui-même.
Les sculptures Mare Artificiale (Mer artificielle), Pioggia Artificiale (Pluie artificielle) et Mare e Pioggia (Mer et pluie), créées en 1969 par Gino Marotta sont composées de larges panneaux en méthacrylate transparent éclairés par néon. Elles s’inscrivent dans les expérimentations que le plasticien mène alors en croisant l’art et le design industriel : ces sculptures en méthacrylate inspirées de paysages naturels qui sont ensuite agrandies pour former des environnements artificiel sont réalisées en appliquant à la création artistique les procédés industriels.