L’exposition « Pardon my French » à la galerie parisienne Anne Barrault, présente des peintures réalisées au cours des deux dernières années par Dominique Figarella, des œuvres dans lesquelles la trace, la couleur et le texte sont des éléments centraux.
« Pardon my French » : peintures récentes de Dominique Figarella
La pratique picturale de Dominique Figarella repose sur un processus très physique : chacun de ses tableaux est peint avec tout son corps, la peinture étant appliquée sur des panneaux d’alucore, un matériau à base d’aluminium très résistant qui peut être posé sur le sol et qui forme un espace au sein de l’atelier sur l’artiste vit et déploie ses mouvements.
Les tableaux réalisés ces deux dernières années par Dominique Figarella constituent une synthèse de son travail dont l’esthétique se situe au croisement du dadaïsme, de la culture populaire et du mouvement punk. Trois éléments essentiels fondent ce nouvel ensemble : la trace, la couleur et le texte. La démarche du peintre consiste à , après avoir appliqué de tout son corps la peinture sur le support, effacer les traces qu’il a ainsi laissées.
Dominique Figarella explore la trace, la couleur et le texte
L’utilisation particulière qu’il fait de ces traces, recouvrant avec une grande précision chacune d’elles, repose sur l’idée que c’est en les masquant qu’il les révèle : plutôt que de les préserver pour les montrer, Dominique Figarella utilise les traces et ce faisant les détruit mais, en imprimant son action sur elles, les rend concrètes.
Les couleurs vives pour ne pas dire criardes qu’utilise Dominique Figarella sont également un élément essentiel de son travail et occupent un rôle de signes tandis que le texte, omniprésent dans sa nouvelle série, a également à voir avec la notion de trace. Ayant recours à une écriture très simple, l’artiste restitue de mémoire des phrases glanées au hasard qu’il inclut dans sa peinture, en s’attachant non pas à l’exactitude du texte, mais à la trace que celui-ci a laissée dans sa mémoire.
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