Domenico Bianchi
Après avoir suivi les cours à l’académie des beaux-arts de Rome, Domenico Bianchi a fait son entrée dans le monde de l’art en 1977 lors de sa première exposition personnelle pour Ugo Ferranti au Fine Arts Building à New-York. Dans cette première exposition il expose une vingtaine de dessins de cire, de carton, de bois et toile.
Dans les années 80, il compte parmi les jeunes artistes dits de la «Nouvelle école romaine», et expose aussi avec les artistes de l’Arte Povera—Kounellis, Mario et Marisa Mertz, Paladino, Pistoletto…—Leur démarche artistique influence Bianchi dans ses recherches sur la spatialité.
La lumière devient un élément constitutif de ses œuvres, et au travers du travail de la cire, son médium de prédilection, il décline dans chaque œuvre un même processus: des couches successives de cire laissant apparaître un motif central, minutieusement défini à l’avance, formé de lignes et d’entrelacs.
En conséquence de ce procédé, «la forme de l’œuvre ne se laisse pas assujettir par une géométrie idéale, un projet abstrait, elle se laisse plutôt déterminer par la technique: la couleur exclusive d’une substance particulière ou la caractéristique propre d’un matériau déterminé peuvent donc être suffisantes pour motiver la raison structurale spécifique de chaque tableau».
En 1992 il participe à la 3ème Biennale d’Istanbul et à l’exposition collective «Terrae Motus» organisée par Lucio Amelio à la Reggia di Caserta. Depuis lors son travail a fait l’objet d’expositions personnelles dans les grands musées européens tels que le Stedelijk Museum à Amsterdam (1994), le MACRO à Rome (2003)…
A la Galerie Pièce Unique est présentée une grande composition bleue en cire et fibre de verre. Comme toujours la partie centrale de l’œuvre est occupée par un motif sphérique finement composé de lignes et de courbes. Cet élément central est le point de référence qui attire et concentre le regard, et confère à l’œuvre sa stabilité formelle.
A Pièce Unique Variations, l’artiste expose des œuvres de plus petits formats et des œuvres sur papier. Le principe de modulation sérielle qui est au cœur de la démarche de l’artiste, se déploie ici sur des supports différents, le papier, la cire sur fibre de verre et le bois, des «formulations qui ont leur propre vie matérielle, singulière et substantielle, mais qui partagent une généalogie commune».