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Djamel Tatah

19 Juin - 29 Sep 2007
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Le Parvis propose une exposition de toutes nouvelles peintures de Djamel Tatah, réalisées entre 2006 et 2007. Comme toujours dans le travail de l’artiste, ce sont des représentations d’hommes, de femmes, d’enfants, aux vêtements sombres.

Communiqué de presse
Djamel Tatah
Djamel Tatah

La gamme chromatique des œuvres choisies par l’artiste tire sur le bleu et le noir créant des espaces profonds, sourds et très riches. Nous découvrons une dizaine de grandes peintures et autant de petits formats. Comme toujours chez Djamel Tatah, ce sont des représentations d’hommes, de femmes, d’enfants, aux vêtements sombres. Des corps aux masques blancs, aux lèvres fermées et à la chevelure brune. Des figures humaines toujours solitaires, même lorsqu’elles sont en groupe, que l’artiste a installées dans des postures courantes (debout, assis, couchés, de face, de dos, de trois quart). De ces figures émanent des sentiments divers, parfois une forte détermination, jamais de la violence. Les regards, même lorsqu’ils nous fixent, passent toujours au-delà de nous dans une sorte d’absence.

Parmi les peintures, une grande en trois parties, représentant trois hommes dans la même position séparés par des bandes verticales. Debout, les mains dans les poches, ils nous font face sans nous regarder. Plus loin, un adolescent, seul, mains dans les poches, se tient frontalement devant nous, regard baissé, visage dur, buté. Dans une autre, sur un fond outremer, se détachent un homme accroupi et une femme debout presque de dos. Tous les deux semblent regarder vers le même point. Enfin, au fond de la salle, un tableau, qui paraît abstrait vu de loin, composé de trois bandes horizontales, une brune entre deux bleues. En le regardant mieux, on y découvre un homme couché dans une niche, de dos. Sans visage donc. On imagine qu’il dort. Il s’est absenté. L’ensemble de ces œuvres taciturnes construit une exposition très intériorisée, proposant un espace d’introspection et de silence, comme une alternative à l’agitation, au bruit et à la complexité visuelle propres au centre commercial environnant.
La solitude et le silence comme toujours dans l’œuvre de Djamel Tatah. La solitude comme expérience, le silence comme résistance. « Dès qu’elle est proférée, la langue est au service d’un pouvoir» écrivait Roland Barthes.
Odile Biec

Djamel Tatah est représenté pa la Galerie Kamel Mennour, Paris.www.djameltatah.com

> L’exposition Djamel Tatah s’inscrit dans Inventer le présent, programme d’expositions et d’événements se déroulant sur deux ans et sur l’ensemble du territoire régional, conçu par le réseau des centres d’art de Midi-Pyrénées.

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