Communiqué de presse
Pier Stockholm
I’ll stand sure
L’œuvre de Pascal Broccolichi interroge certains des pouvoirs propres à l’espace sonore. Le son depuis plus de dix ans est son matériau principal, mais non exclusif. Il enregistre des ondes, collecte des résonances, des crépitements qui élaborent une matière sonore d’un lieu, d’un endroit. C’est toujours la même méthode : des antennes réceptrices, un micro parabolique, un appareil photo avec lesquels il enregistre et photographie chaque zone à des intervalles de temps réguliers et déterminés en fonction de la superficie de la région.
Pascal Broccolichi invite le spectateur à « Séjourner dans une exposition comme on le ferait au cours d’un voyage, ou encore comme si l’expérience du voyage était soumise à l’exercice de l’errance et à l’épreuve du « point de non-retour », cet effet de déperdition que l’on subit pendant les traversées des déserts.
Être parfaitement conscient que les déserts sont des territoires multiples de non-lieu à l’intérieur desquels on peut mesurer que le point de non retour n’est plus un repère géographique, mais plutôt une décision fatale à prendre sur son itinéraire préalable, un instant bref au cours duquel on pourrait s’ordonner de ne plus revenir sur ses pas.
Cela reste une démarche générique libre, un moyen parmi tant d’autres pour explorer les durées multiples dans le temps. Mon travail prend donc l’allure de ces récits de retour et des territoires innombrables qui construisent des mondes possibles. Il repose sur deux univers de réalité à la fois, dont les pôles du premier sont fixes et tangibles, ceux du deuxième sont mobiles et intimes. » (Pascal Broccolichi in Surfaces de propagation, Editions Monographik, Paris octobre 2007)