Jérôme Allavena, Olivier Babin, Fayçal Baghriche, Marc Deneyer, Liz Deschenes, Hubert Duprat, Régis Fabre, Richard Fauguet, Hans Peter Feldmann, Vincent Ganivet, Rémy Hysbergue, Carine Klonowski, Bertrand Lavier, Rainier Lericolais, Chrystèle Lérisse, Miltos Manetas, Nicolas Milhé, Eileen Quinlan, Pierre Savatier, Ian Simms, Mitja Tusek, Marie Vindy
Disparitions réciproques
À l’époque d’une production foisonnante d’images et de leur extrême diffusion, cette exposition propose d’envisager la trompeuse banalité à laquelle ce médium pourrait être réduit. En s’appuyant sur des démarches artistiques qui, encore aujourd’hui n’ont de cesse de l’interroger, il s’agit d’explorer ce qui constitue l’image au-delà de ses seules apparences.
«L’image, assignée à une mimêsis encensée autant que décriée, est souvent confondue avec cette fonction d’imitation ou de leurre. Ni l’industrialisation des techniques de reproduction et de diffusion des images, ni l’invention de l’abstraction par des avant-gardes artistiques au début du XXe siècle n’ont véritablement suscité la démocratisation d’une pensée ontologique de l’image. Bien des artistes proposent cependant des œuvres dont l’étude aide à discerner l’image de l’imagerie.
«L’image a élu le visible pour se dissimuler». Elle est «la respiration du visible», «la modalité spécifique de la présence par laquelle se manifeste l’absence de tout objet». Parmi les définitions nuancées que Marie-Josée Mondzain avance dans L’image naturelle, l’une accompagne très justement le choix des œuvres constituant cette exposition: l’image serait le «libre jeu des disparitions réciproques entre le monde et nous».
Les œuvres de la collection du Frac Poitou-Charentes constituant, avec quelques autres, cette exposition, s’agrègent ainsi selon trois axes convergents: Fausses abstractions, l’image en dépit des apparences; Effacements, altérations de l’image; La montée des images, processus d’apparition et de perception.