Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou confie «Nous avons tous en mémoire l’éblouissante rétrospective que lui a consacré il y a cinq ans le Centre Pompidou, sous la direction d’Alfred Pacquement alors directeur du musée national d’art moderne. Il était frappant d’y voir oeuvres anciennes et nouvelles montrées dans une même actualité, aussi pertinentes les unes que les autres, en connivence avec l’espace et le public. À l’image de leur créateur, un artiste éternellement vif, inventif, dont le talent était si grand qu’il savait aussi être modeste et plein d’humour. L’art de Morellet est pour toujours de notre temps »
« Il était mon ami, il était un homme libre. Il était inventif et rigoureux. Il rendait la géométrie joyeuse et l’humour nécessaire. Je l’aimais. » ajoute Bernard Blistène, directeur du musée national d’art moderne.
En 2011, le Centre Pompidou avait présenté «Réinstallations», une rétrospective retraçant les moments forts de la carrière François Morellet, de 1963 à aujourd’hui, à travers un aspect pionnier de son oeuvre, les installations.
Le Centre Pompidou compte une trentaine d’oeuvres de l’artiste dans sa collection. Pier and Ocean, oeuvre réalisée en 2014, en collaboration avec l’artiste Tadashi Kawamata, est actuellement exposée dans la cadre de la nouvelle présentation des collections contemporaines intitulée «Cher(e)s ami(e)s».
Ayant privilégié les formes géométriques et l’utilisation du hasard, Morellet a développé pendant plus de soixante ans un oeuvre majeur et singulier au sein de l’abstraction géométrique.
Membre fondateur en 1960 du Groupe de recherche d’art visuel (GRAV), Morellet a multiplié les types d’intervention plastique, depuis la peinture sur châssis jusqu’aux projets dans la ville et l’architecture qu’il intitule «désintégrations». Les trames, le développement de systèmes, l’ironie révélée par les titres, l’appel au hasard à l’intérieur de principes préétablis sont au coeur de sa démarche.