ART | EXPO

Disjunctive

06 Sep - 11 Oct 2015
Vernissage le 06 Sep 2015

Diogo Pimentao présente une série de nouvelles pièces regroupées autour de l’idée du déséquilibre comme recherche de vérité. Dans ses œuvres, la surface du papier ou du mur devient texture à la fois délicate et métallique. L’artiste permet ainsi à la technique du dessin de dépasser ses propres contours et de se déployer dans des formes multiples.

Diogo Pimentao
Disjunctive

Diogo Pimentao est un artiste qui s’intéresse particulièrement au dessin, genre qu’il met en action et dont il enrichit le statut en augmentant l’expérience sensible. L’artiste n’est cependant pas un dessinateur au sens classique du terme. Sa démarche est marquée par l’expérimentation artistique à partir de matériaux emblématiques comme la poussière de graphite et le papier.

Dans ses Å“uvres, d’aspect souvent monochrome, la surface du papier ou du mur devient texture à la fois délicate et métallique. L’artiste permet ainsi à la technique du dessin de dépasser ses propres contours et de se déployer dans des formes multiples.

Le processus de réalisation, véritable acte fondamental de sa démarche, abolit la frontière entre le dessin, la sculpture et la performance. Dans l’action du dessin, l’artiste se saisit de l’espace donné qui devient par le geste chorégraphique un prolongement de l’œuvre en même temps qu’une expérience sonore.

Dans cette exposition, Diogo Pimentao présente une série de nouvelles pièces regroupées sous un intitulé en forme d’équilibre précaire, une recherche de vérité entre négation et affirmation. A l’image de la première pièce pensée par l’artiste pour cette exposition: «une pièce en déséquilibre dans l’espace, posée à même la structure de la galerie entre sol et plafond pour lui donner son échelle. Deux seuls points de contact, comme une grande aiguille qui accentue le déséquilibre et la fragilité de l’espace.»

Diogo Pimentao aime cette idée du déséquilibre comme recherche de vérité. Pour le plasticien portugais, «le sport ou la marche nous mettent dans un déséquilibre permanent: tomber et se rattraper sans cesse pour avancer. Une suite de petites chutes qui créent le mouvement. Le papier me met dans ce même rapport équilibre/déséquilibre, je suis obligé d’écouter où il veut aller. Il commande lui même un certain pliage, une direction. Pour cette pièce comme pour toutes les autres, le papier devient donc un objet pérenne, mais il reste aussi visuellement mou, malléable avec un pliage apparent, une forme sensible.»

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