ART | EXPO

Disgrâce 2. Un éloge des équilibres

05 Juin - 20 Juin 2014
Vernissage le 05 Juin 2014

Après une première exposition «Disgrâce» en 2013, les commissaires Frédéric Lecomte et Jérôme Diacre récidivent. Leur exposition relève d’une étrange expérience où le cours du temps est suspendu, avec des œuvres au sol et aux murs qui parlent d’équilibres précaires, d’instantanés du cours des choses et des existences.

Frédéric Lecomte, Bernhard Rüdiger, Dominique Blais, Jérôme Poret, Le Gentil Garçon, Diego Movilla, Magali Sanheira, Antoine Deschamps, Franck Charlet, Rémi Boinot, Bernard Calet, Fred Morin, Hugo Capron, Emilie Saccoccio
Disgrâce 2. Un éloge des équilibres

Disgrâce n’est pas une mésaventure, c’est une expérience de l’ombre qui permet, en un sens, de voir plus clair. Il y a peut-être cette descente aux Enfers de David Lurie personnage du livre éponyme de Coetzee, spécialiste du romantisme anglais et de Byron qui finit son existence en vétérinaire improvisé qui euthanasie des chiens errants dans l’aride campagne d’Afrique du Sud. Mais Disgrâce est surtout le moment où l’enchantement cesse, le rêve se brise momentanément.

Dans un tour de magie, le premier moment est celui du pacte: un contrat tacite est passé entre le public et l’artiste présentant un objet et/ou une personne qui va traverser dans des circonstances extraordinaires, franchir les portes du merveilleux. Ensuite c’est l’effet: la surprise, l’étonnement et l’attente. Le dernier moment est le prestige: l’objet ou la personne réapparaît comme par enchantement. Disgrâce, c’est justement le prestige qui ne vient pas. L’effet s’impose et dure… trop longtemps. C’est de cette suspension dont il est question… un éloge des équilibres.

Entrer dans l’exposition relève d’un tel parcours, une étrange expérience où le cours du temps est suspendu. Les œuvres en volumes parlent toutes de cela. Bernard Rüdiger, Le Gentil Garçon, Frédéric Lecomte, Rémi Boinot, Magali Sanheira, Bernard Calet et Dominique Blais jouent sur un enfermement temporaire qui dure trop longtemps, une obsession lancinante, une effraction soudainement arrêtée… Ils parlent d’équilibres précaires, d’instantanés du cours des choses et des existences. Aux murs, les œuvres de Jérôme Poret, Antoine Deschamps, Frédéric Morin, Diego Movilla et Franck Charlet travaillent aussi cette question de l’équilibre en illustrant le passage de l’anonymat à la lumière et inversement en plongeant le glorieux au cœur des ténèbres.

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