ART | EXPO

Diorama

17 Juin - 04 Sep 2016
Vernissage le 16 Juin 2016

L’exposition collective présentée par le Frac Poitou-Charentes est composée à la manière des dioramas, ces tableaux en volume qui reconstituent artificiellement une scène historique ou naturelle. Sculptures, installations, photographies, vidéos et tableaux interrogent l’authenticité de notre rapport à la nature.

Étienne Bossut, Céleste Boursier-Mougenot, Stéphanie Cherpin, Daniel Dewar, Grégory Gicquel, Fabien Giraud, Raphaël Siboni, Carine Klonowski, Vladimir Kutusof, Guillaume Leblon, Laurent Le Deunff, Didier Marcel, Benoît-Marie Moriceau, Chloé Piot
Diorama

Le Fonds régional d’art contemporain Poitou-Charentes profite de la période estivale pour proposer une exposition qui fait écho à l’envie de nature suscitée par les grandes vacances.

L’exposition collective rassemble les œuvres  d’une dizaine d’artistes contemporains autour de la figure du diorama. Ce dispositif créé au XIXe siècle consiste en une sorte de tableau en volume qui a pour but de reproduire artificiellement, et à petite échelle, une scène historique, ethnologique ou naturelle.
Le réalisme recherché n’était pas exempt d’une approche idéalisée, ethnocentrée, voire erronée, des sujets représentés. Les œuvres mettent en scène un campement et forment ainsi collectivement un diorama. Réactiver ce dispositif dans l’espace d’une exposition est un bon moyen de mettre en perspective la vision fantasmée que nous avons de la nature.

L’installation de Céleste Boursier-Mougenot est composée d’une piscine gonflable remplie d’eau sur laquelle flottent des bols dépareillés qui émettent des sons en s’entrechoquant. Ce dispositif s’inscrit dans la série Déclinaison, Dispositifs musicaux N°3 & 4 et dans la recherche autour du son que mène le plasticien.

Le décor est également constitué d’une sculpture de Stéphanie Cherpin faite de morceaux de planches de surf, recouverts de peinture turquoise entourés d’un rideau de porte en perles de bois. Au-delà de l’imagerie estivale qu’elle active, cette œuvre témoigne d’une économie de moyens, chacun de ses matériaux et éléments étant issus des lieux qui constituent le nouvel environnement naturel de l’homme: les zones commerciales et les zones d’activités.

La photographie The Back of Heineken de Carine Klonowski restitue la vision d’un paysage faussement paradisiaque: le dégradé de bleu du ciel parfaitement dégagé est réalisé par ordinateur, l’horizon est barré par le haut d’un bâtiment industriel surmonté d’une enseigne Heineken et le tout est présenté dans un artificiel format cinémascope.

Le diorama en forme de scène estivale que composent les œuvres souligne l’aspect factice du retour à la nature souvent recherché pendant les périodes de vacances. L’artificialité de l’expérience vécue au sein de l’exposition, en tant que spectateur du diorama, fait écho à l’artificialité du rapport de l’homme moderne à la nature.

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