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Dionysiac

14 artistes dont l’œuvre subversive crée la sensation ou fait débat. Une frontière floue qui n’exclut pas les dérapages de l’excès vers le Grand-Guignol, du bruit vers le tapage, quand tant d’énergie devient difficile à canaliser ! Avec un essai de la philosophe nietzschéenne B. Stiegler, un texte du critique d’art J.-P. Criqui et des pages d’artistes.

— Auteurs : Jean-Pierre Criqui, Christine Macel, Barbara Stiegler
— Éditeur : Centre Pompidou, Paris
— Année : 2005
— Format : 22 x 28 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 240
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-84426-259-2
— Prix : 33,90 €

Lire l’article sur l’exposition au Centre Pompidou (16 fév.-9 mai 2005)

Présentation

Plutôt qu’une exposition thématique, « DIONYSIAC » est une exposition–réflexion. Elle propose un état d’esprit, une sensibilité commune aux artistes présentés. Elle offre une forme originale de l’exposition de groupe et constitue également un point de vue sur la création contemporaine.

« DIONYSIAC », par ailleurs, désigne un rapport spécifique de l’art à la vie, un OUI, contre la résignation, qui passe autant par la colère et le plaisir de la destruction que par l’exaltation de la vie et du flux, de la joie, jusqu’à l’excès. Avec en sus, un goût du rire, de l’ironie et d’une certaine subversion, si tant est qu’elle soit aujourd’hui encore possible. La musique est également au cœur de l’exposition, avec un «sound-room» créé avec les artistes.

Le néologisme « DIONYSIAC », entre français et anglais, vient de l’adjectif « dionysiaque », utilisé par Friedrich Nietzsche dans son livre La Naissance de la Tragédie (1871), qui s’inspire du dieu grec Dionysos, dieu de l’explosion et de l’enthousiasme, des forces de vie et de destruction, de tous les déchaînements.
Nietzsche a développé ce concept esthétique tout au long de ses écrits, pour aboutir à une notion de flux en excès, dont la vie n’est qu’une partie. Le « dionysiaque » ne va pas sans l’apollinien, force harmonique. C’est dans leur articulation « tendue », voire contradictoire, que se situe le tragique contemporain.

Consacré à quatorze artistes contemporains, de Paul McCarthy à John Bock, en passant par Fabrice Hyber, montrant chacun une œuvre nouvelle, cet ouvrage se compose selon :
— un abécédaire sur le concept du Dionysiac par Christine Macel ;
— des essais de Christine Macel, Jean-Pierre Criqui et Barbara Stiegler ;
— des pages d’artistes qu’ils pourront chacun en partie composer avec des textes, images, dessins et autres éléments de leur choix.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du Centre Pompidou)

Les auteurs
Jean-Pierre Criqui, né en 1958, est historien de l’art, critique, et depuis 1994 rédacteur en chef des Cahiers du Musée national d’art moderne (éd. Centre Pompidou). Il a publié de nombreux textes sur l’art de la deuxième moitié du XXe siècle, organisé des expositions et dirigé divers ouvrages collectifs ou catalogues. Il collabore régulièrement au magazine américain Artforum.
Christine Macel est conservatrice au Centre Pompidou et commissaire de cette exposition.
Barbara Stiegler est philosophe, spécialiste de l’œuvre de Nietzsche.

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