John Bock, Maurizio Cattelan, Christoph Büchel, Gelitin, Malachi Farrell, Kendell Geers, Thomas Hirschhorn, Fabrice Hyber, Richard Jackson, Paul McCarthy, Martin Kersels, Jonathan Meese, Jason Rhoades, Tyson Keith Â
Dionysiac
Plutôt qu’une exposition thématique, Dionysiac est une exposition-réflexion.
Elle propose un état d’esprit, une sensibilité commune aux artistes présentés.
Elle offre une forme originale de l’exposition de groupe et constitue également un point de vue sur la création contemporaine.
«Dionysiac», par ailleurs, désigne un rapport spécifique de l’art à la vie, un oui, contre la résignation, qui passe autant par la colère et le plaisir de la destruction que par l’exaltation de la vie et du flux, de la joie, jusqu’à l’excès.
Avec en sus, un goût du rire, de l’ironie et d’une certaine subversion, si tant est qu’elle soit aujourd’hui encore possible. La musique est également au coeur de l’exposition, avec un «sound-room» créé avec les artistes.
Le néologisme dionysiac, entre français et anglais, vient de l’adjectif dionysiaque, utilisé par Friedrich Nietzsche dans son livre La Naissance de la Tragédie (1871), qui s’inspire du dieu grec Dionysos, dieu de l’explosion et de l’enthousiasme, de forces de vie et de destruction, de tous les déchaînements.
Nietzsche a développé ce concept esthétique tout au long de ses écrits, pour aboutir à une notion de flux en excès, dont la vie n’est qu’une partie.
Le dionysiaque ne va pas sans l’apollinien, force harmonique. C’est dans leur articulation tendue, voire contradictoire, que se situe le tragique contemporain.
Commissaire
Christine Macel