Communiqué de presse
Richard Tronson
Dilution minimale
«L’imaginaire de Richard Tronson, de prime abord, penche pour l’insolite, l’inexplicable, le bizarre. Tout en effet, ici, n’est pas dit, l’explication se présentant de manière ostensible comme déficitaire. (…) … regardons-les donc, ces images toutes tissées d’insolite, ne serait-ce que pour vérifier ceci: toutes mettent en scène une contradiction interne. Entre les gestes ou les attitudes des protagonistes photographiés, par exemple, qui semblent toujours loin des nôtres, à rebrousse-poil de nos attitudes stéréotypées. On songe d’ailleurs fréquemment à un univers de fous, d’êtres bizarres, somnambuliques, arrachés à la logique des conduites ordinaires (ce qu’accentue d’ailleurs le fait que nombre de photographies élisent pour cadre l’hôpital). Autre contradiction interne: le contredit visuel entre un univers toujours repéré où s’ébattent les personnages, qu’il s’agisse de l’hôpital, de la maison bourgeoise ou d’arrière-salles, et la position qu’y adoptent ces personnages mêmes, de manière invariable en rupture. Autre contradiction enfin, d’ordre esthétique celle-ci: la parfaite lisibilité de l’image en termes plastiques n’a d’égale que l’imparfaite appréciation de l’action qui s’y trame. Écart évidemment calculé par l’artiste, et venant marquer la limite entre la cohérence propre au monde de l’image et l’incohérence qui préside à sa perception.» (Extrait de L’Image déviée, Paul Ardenne, 2001)
Vernissage
Jeudi 5 novembre. 18h.