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Dies Irae

04 Avr - 17 Juin 2012
Vernissage le 04 Avr 2012

Paolo Pellegrin symbolise une nouvelle génération de photojournalistes, qui a conscience des moyens modernes de production et de distribution à sa disposition. Il œuvre à promouvoir une nouvelle manière de regarder les faits, qu’il documente en maintenant constamment un sens éthique dans la forme et le mode même de son travail.

Paolo Pellegrin
Dies Irae

Cette exposition, la première grande rétrospective consacrée au travail de
Paolo Pellegrin, rassemble quelques 200 tirages de séries et reportages dont: le Cambodge, le Kosovo, l’Irak, le Darfour, la Palestine/Cisjordanie, l’ouragan Katrina, le Tsunami, Gaza, Haïti, l’Afghanistan et le Liban, l’Iran – autant d’étapes incontournables d’un parcours journalistique sans faute et d’une vision portée par la passion et le talent.

Le titre de l’exposition, «Dies iræ» («Jour de colère» en latin), emprunte son nom à la Prose des Morts, poème partiellement apocalyptique. Le «Dies iræ» était chanté dans la messe de Requiem. Écrit en langue latine sur le thème de la colère de Dieu au jour du Jugement Dernier, le poème évoque le retour du Christ qui jettera les créatures au pied de son trône afin que tout acte soit jugé.

Durant toute sa carrière, Paolo Pellegrin a reçu un nombre incalculable de prix et de récompenses, prouvant à quel point la force et l’intelligence de son travail forment, au fur et à mesure des années, une œuvre universelle et cohérente.

Paolo Pellegrin utilise souvent une métaphore: la photographie est comme une langue à apprendre. Une langue lointaine, peut-être d’une origine inconnue, dont le mystère fascine plus on s’approche. Petit à petit, le mystère révèle ses contours, se laisse apprivoiser et permet à celui qui l’adopte, le photographe, de l’utiliser pour raconter des histoires.

Paolo Pellegrin en a beaucoup raconté. Celles-ci sont parfois dures, même tragiques, comme celles sur la guerre, la prison, la douleur ou les catastrophes naturelles. A chaque fois, pour chaque reportage, Paolo Pellegrin a cherché à comprendre,
à ne pas juger mais à suivre avec ses yeux ce qui se passait autour de lui afin de l’interpréter à la lumière de son expérience de journaliste et de sa sensibilité d’être humain.

«Mon devoir – ma responsabilité – est de créer des archives de notre mémoire collective» dit Paolo Pellegrin. Personne comme lui n’a su renouveler les enseignements et les principes de la tradition du photojournalisme grâce à nouveau langage, celui du XXe siècle.

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