L’exposition « Portrait de famille », à la galerie rennaise Oniris, présente de nouvelles peintures et sculptures de Didier Mencoboni, fruits d’une recherche consacrée à l’abstraction, au concept et à la couleur.
« Portrait de famille » : peintures sur toiles, œuvres sur papier et sculptures de Didier Mencoboni
Le parcours de l’exposition nous fait pénétrer dans le monde coloré de Didier Mencoboni par une succession de trois salles à l’identité précisément définie : les murs et le plafond de la première sont occupés par des mobiles en plexiglass et métal, la deuxième accueille des œuvres sur papier et la troisième dévoile une nouvelle version de l’œuvre Portrait de famille, réalisée en 2001 par Didier Mencoboni et actualisée pour l’occasion.
La couleur est au centre de l’œuvre de Didier Mencoboni, qu’elle s’exprime par le biais de dessins, de peintures ou de sculptures. Pour l’artiste, qui se considère comme un coloriste de façon innée, elle est une « présence permanente » au sein d’un travail expérimental qui repose sur trois notions essentielles : l’abstraction, le concept et la couleur. A cette constance s’oppose une multiplicité de médiums, de formats et de matériaux qui empêchent que s’installent des habitudes.
Didier Mencoboni s’intéresse à l’occupation et au dépassement de l’espace
L’œuvre de Didier Mencoboni se compose ainsi autant de petits que de grands formats et a recours à des supports aussi variés que la toile, le papier, l’aluminium, le tissu, le plexiglas ou d’autres matières. Une diversité qui n’entraîne cependant pas une pratique cloisonnée mais au contraire un même questionnement qui traverse toutes les techniques et fait de chacune d’elles le prolongement d’une autre.
Le questionnement de Didier Mencoboni porte sur l’espace, de son occupation à son dépassement, et sur le temps. Dans la deuxième salle de l’exposition, des œuvres réalisées à l’encre sur papier comme Etagère 2018 ou à la peinture acrylique sur papier comme Slim Beijing 3, sont disposées selon un mode d’accrochage et une composition qui donnent l’impression que les œuvres suivent une ligne invisible. Partout, les œuvres incitent le regard à plonger dans la densité de leurs lignes et de leurs harmonies colorées.