ART | EXPO

Sur des territoires fluides

17 Sep - 11 Déc 2016
Vernissage le 06 Oct 2016 à partir de 18:00

L’exposition collective «Sur des territoires fluides» réunit à La Maréchalerie des sculptures, installations in situ, vidéos et performances des artistes Didier Fiuza Faustino, Till Roeskens et Laurent Tixador. Au centre des œuvres : l’interrogation sur notre rapport au territoire et sur ce que l’on peut appréhender de la complexité du monde.

L’exposition «Sur des territoires fluides» à La Maréchalerie, centre d’art contemporain de l’Ecole d’Architecture de Versailles réunit les œuvres des trois artistes contemporains autour de la notion de territoire : Didier Fiuza Faustino, Till Roeskens, Laurent Tixador.

Les films de Till Roeskens : l’expérience subjective du territoire

Les deux films réalisés par Till Roeskens sont consacrés chacun à un territoire précis. La ville de Marseille est l’objet du premier. On y voit l’artiste tracer au sol la carte de la cité phocéenne, selon des contours remaniés, dictés par son expérience personnelle. La performance du dessin s’accompagne du récit, devant des habitants de la ville, de tranches de vie particulières. Le second film s’intéresse au camp de réfugiés de guerre d’Aïda en Palestine. A l’écran, des cartes se forment sous nos yeux et évoluent tandis que des témoignages de réfugiés les accompagnent. A travers ces films se dévoilent les tiraillements intimes qui existent au sein de toute unité de territoire et la dimension individuelle l’objet géographique. Les œuvres de Till Roeskens expriment aussi la beauté qui naît de ces divergences subjectives.

Les relations entre le corps et son environnement architectural

Une installation de Didier Fiuza Faustino explore les relations profondes qui existent entre le corps et l’espace et plus particulièrement, entre le corps humain et son environnement architectural. L’œuvre incite à reconsidérer l’ordre imposé. Des barrières d’ordinaire utilisées par les forces de l’ordre pour encadrer des événements publics ou les foules de manifestants sont assemblées en une sculpture. Celle-ci suit des critères formels classiques qui lui confèrent une dimension esthétique proche de celle des jardins à la française. Ainsi s’affirme le lien entre les jardins classiques et l’architecture militaire.

Enfin, deux films de Laurent Tixador proposent une exploration directe et intense du territoire. La découverte d’un paysage devient une performance en elle-même. Le premier film a été réalisé dans une ancienne caserne occupée par l’équipe de tournage, sans déroulement préalablement établi. Les scènes sont filmées au fil du temps, guidées par les événements et montrent l’élaboration d’une communauté utopiste. Le second film suit durant plusieurs jours Laurent Tixador dans la forêt de Chamarande, seulement muni de ses lunettes et de son téléphone. Le film est ainsi autant le dévoilement d’un territoire que du corps de l’artiste, éprouvé par celui-ci.

A travers les démarches de trois artistes, l’exposition propose des regards et des expériences variés du rapport au monde, au paysage, à la ville et à l’utopie.

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