L’exposition « Didier Demozay » à la galerie AL/MA, à Montpellier, présente des peintures réalisées ces deux dernières années par l’artiste connu pour ses œuvres dépouillées.
La peinture de Didier Demozay orchestre les tensions entre équilibre et mouvement
La pratique picturale de Didier Demozay se caractérise par un protocole quasiment immuable que le peintre suit depuis de nombreuses années, qui consiste à poser sur une toile enduite de peinture blanche des aplats de couleur pure qui sont ensuite façonnés par la brosse en une ou deux formes simples et anguleuses telles que des bandes, des rectangles, des carrés.
Si elles semblent géométriques, les formes tracées par Didier Demozay évoluent en réalité dans une imprécision qui les placent hors du champ de la géométrie : elles ne sont structurées par aucune règle ni mesure et ne sont jamais déterminées a priori. Leur construction se fait à même la toile, dans l’espace de laquelle elles trouvent leur équilibre à travers les tensions qui se créent entre elles.
Didier Demozay : la peinture en action
Les peintures les plus récentes de Didier Demozay poursuivent de façon encore plus synthétique sa démarche : les formes et les couleurs y sont simplifiées et densifiées. A travers leur intense dépouillement, ne subsiste plus, selon les mots du critique d’art Romain Mathieu « que l’évidente immédiateté de la perception physique de la couleur et de son espace ».
La couleur et surtout l’acte même de la peinture sont au cœur du travail de Didier Demozay pour qui un tableau n’est jamais terminé, une œuvre à laquelle il n’y aurait rien à ajouter, mais plutôt une œuvre en train de se faire. Regarder une toile de Didier Demozay, c’est observer la peinture en action, où les formes et la couleur naissent de la tension entre l’équilibre et le mouvement, entre l’achèvement et l’incertitude.
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